Auteure d’une belle course, la Luxembourgeoise a bouclé son épreuve individuelle du test event, une répétition générale dans la capitale française à moins d’un an des JO, à une solide 11e place.
Seule et unique représentante du Grand-Duché en lice à l’occasion des épreuves individuelles (hommes et dames compris) du test event à Paris, où se mêle le gratin mondial du triathlon jusqu’à dimanche, moins d’un an avant l’échéance olympique, Jeanne Lehair a signé hier une «bonne course», selon les termes du DTN Thomas Andreos, se classant 11e d’«un parcours assez technique» qui sera identique à celui du 30 juillet 2024, et remporté par la Britannique Beth Potter, leader du championnat du monde, devant la Française Cassandre Beaugrand, sa dauphine.
De retour après plusieurs semaines sans concourir durant lesquelles elle s’est entraînée du côté de Font-Romeu, la jeune femme visait «une belle perf, si possible» mais confiait avoir «juste une petite crainte par rapport à l’altitude» puisque «l’an dernier, (j’étais) descendue pour Munich et ça s’était mal passé (NDLR : elle s’était classée 40e aux championnats d’Europe) donc (je) l’ai forcément un peu en tête.» Finalement, dans la Ville lumière, la licenciée des Sables Vendée Triathlon a réussi à bien négocier ce test grandeur nature.
Onze jours après le raté de la natation en eau libre, dont la compétition a été annulée faute d’une qualité suffisante de l’eau, Thomas Andreos, se disait «confiant» la veille de cette première répétition générale quant à la tenue de celle-ci. «La mauvaise qualité de l’eau était due aux fortes pluies de juillet. Là, il fait beau depuis quelques jours… ça a dû s’améliorer», mentionnait-il dans nos colonnes. Et sur le coup de… 8 h, les 65 triathlètes engagées faisaient toutes le grand saut dans la Seine pour les 1 500 m de natation. «On a nagé dans des eaux bien pires, il faut arrêter de se focaliser là-dessus», a d’ailleurs déclaré en zone mixte Cassandre Beaugrand.
Le relais mixte dimanche
Malgré un courant plutôt fort et donc pas forcément des plus simples à gérer pendant les deux boucles, notamment au retour (de face) où des écarts se sont créés, la Luxembourgeoise s’en est très bien tirée, sortant de l’eau à une quinzaine de secondes de la tête de course. Par la suite, au cours des 40 km de vélo, elle recollera au premier groupe composé d’une vingtaine de filles. Tout allait donc se jouer sur la partie course à pied (10 km).
Et à ce petit jeu-là, c’est Beth Potter qui s’est montrée la plus forte, en réglant au sprint Beaugrand. De son côté, Jeanne Lehair passe la ligne d’arrivée à 1’10« de la Britannique, à 51« du podium et à 4 » de la 10e position (de l’Américaine Taylor Spivey, sa partenaire d’entraînement), confirmant ainsi ses bonnes dispositions du moment. Désormais, place à la récupération pour la championne d’Europe qui sera de nouveau sur le pont dimanche matin pour le relais mixte sur un format super sprint (300 m de natation – 5,8 km de vélo – 1,8 km de course à pied) où elle sera entourée de ses compatriotes Eva Daniëls, Gregor Payet et Bob Haller.
Dans cet exercice que débute à peine le Luxembourg, cet évènement devrait permettre de tester une nouvelle formule : «Ce n’est que la deuxième fois que notre dream team va être alignée donc c’est pour cela qu’on veut revoir un ordre complètement différent par rapport à Hambourg (NDLR : aux championnats du monde) et tester une nouvelle disposition», indique l’entraîneur national.