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[Triathlon] Bob Haller, chef de file à Lisbonne


La délégation luxembourgeoise, emmenée par Bob Haller (en blanc) espère briller dans ces championnats d'Europe. (Photo DR)

[Championnats d’Europe] Bob Haller sera l’un des quatre Luxembourgeois en lice au Portugal, ce samedi.

Bob Haller a rapidement remisé au placard sa déception de la Coupe du monde de Cagliari, début mai, au cours de laquelle il ne s’est classé que 18e en raison d’une grosse défaillance en vélo. Et pour cause, pas le temps de se plonger dans des atermoiements, puisque les courses s’enchaînent. Et samedi, ce sera l’un des gros rendez-vous de la saison, avec les championnats d’Europe qui se dérouleront cette année à Lisbonne.

Le triathlète grand-ducal devrait trouver un terrain à sa convenance au Portugal : «En fait, l’explication de ma défaillance à Cagliari vient du fait que j’ai des difficultés en montée. C’est clairement cela que je vais devoir améliorer lors des années à venir», confie-t-il. Et de se remémorer : «Lors du premier tour, ça allait, mais dès le deuxième, j’ai commencé à sentir que ça allait moins bien. Et lors du troisième passage, j’étais mort. Je n’ai pas assez de puissance quand la route s’élève.»

Une fois ce constat effectué, Bob Haller a repris le boulot. Après s’être entraîné cette année notamment avec un groupe australien avec certains des meilleurs mondiaux, c’est cette fois avec les autres membres de l’équipe nationale qu’il a repris l’entraînement : «On est arrivés il y a une dizaine de jours dans un petit village au bord de la mer, à côté de la frontière espagnole, et on y est restés jusqu’à ce matin (jeudi).»

Aux côtés de Neil Peters, Stefan Zachaeus et Oliver Gorges, qui sera engagé chez les juniors, Bob Haller a pu travailler les trois disciplines sans problème. Dans des conditions idéales : «Il a fait très beau et très chaud. On avait tous les jours du 30 degrés.» Pendant la première semaine, l’entraînement a visiblement été très dur, très intense. Histoire d’être le plus en forme possible pour le rendez-vous de demain.

Une concurrence de taille

Sur ces championnats d’Europe, le parcours ne présente aucune difficulté en termes de dénivelé : «C’est plat tout le temps.»

En natation, il y a deux tours à effectuer, avec une sortie de l’eau entre les deux, puis une très longue transition : «On doit courir 400 m. La transition se déroule dans une arène et pour y aller en sortant de l’eau, c’est très long. Mais ça me va très bien», indique encore Bob Haller. En vélo, le tracé n’est pas très passionnant : «Il y a une très longue ligne droite un peu ennuyeuse et pas vraiment de partie technique.» En revanche, il retrouve un peu le sourire au moment d’évoquer la course à pied : «Il y a beaucoup de virages, je crois que j’en ai compté 13 par tour. C’est un peu comme à Cozumel, c’est pas mal !»

Ce rendez-vous continental, Bob Haller va l’aborder avec le dossard n° 22. Et comme d’habitude, il aura le même objectif : «Faire mieux que mon dossard.» En clair, c’est le top 20 qui sera dans le viseur du Luxembourgeois. Dans une course qui sera moins intéressante en termes de points qu’une Coupe du monde, alors que le plateau sera plus relevé que la dernière Coupe du monde, à Cagliari : «Hormis Mola, les Brownlee et Vincent Luis, ils sont tous là.» Et notamment le Norvégien Kristian Blummenfelt – «Il vient de faire quatre podiums d’affilée» – sans oublier bien sûr l’Espagnol Javier Gomez, quintuple champion du monde.

La concurrence sera donc de taille, car les grands noms sont très nombreux. Bob Haller fera de son mieux. Il y a deux ans, il s’était classé à la 33e place, à Kitzbühel. L’an passé, victime d’un coup de chaleur à Genève, il avait dû abandonner. Samedi, il espère confirmer en course les bonnes sensations de l’entraînement.

Romain Haas

Les Luxembourgeois : Bob Haller (n°22), Stefan Zachaeus (n°25), Neil Peters (n°61) et Oliver Gorges (n°30 chez les juniors).