[Triathlon] Bob Haller a pris de la hauteur

Le triathlète luxembourgeois a passé près de trois semaines en altitude, avant de participer, ce dimanche, aux championnats d’Europe sprint.

La saison de Bob Haller est faite de compétitions… et d’entraînement. Le triathlète grand-ducal, qui pointe désormais au 71 e rang mondial, a décidé d’innover. D’ores et déjà dans la préparation des JO de Tokyo, il a décidé de profiter des deux ans qui le séparent de la nouvelle phase de qualification olympique pour effectuer des tests.

C’est donc dans cette optique de tenter des choses qu’il sort tout juste de son premier stage en altitude. Parti près de trois semaines du côté de Saint-Moritz, Bob Haller s’est entraîné seul, avec Olivier Godart ou encore avec les Allemands ou la fédération italienne de triathlon au niveau de la natation : « La première semaine, j’y suis allé doucement. Mais dès le début de la deuxième semaine, j’ai accéléré le rythme. Et là, j’ai constaté que c’était beaucoup plus dur qu’au niveau de la mer », explique-t-il.

Cette difficulté s’est notamment manifestée en course à pied : « Je fais 400 m, je donne tout et j’ai l’impression d’avoir couru beaucoup plus. En fait, dès que je faisais des séances rapides, je gal »rais. »

Au fil des jours, il s’est acclimaté même s’il reconnaît que la course à pied est resté la discipline la plus éprouvante pour lui. Il est redescendu en deux fois de Saint-Moritz, pour rejoindre Châteauroux, où se disputent les championnats d’Europe de sprint : « On m’a expliqué qu’il fallait mieux faire une course dans les trois jours suivant le stage en altitude. Sinon, entre 4 et 10 jours, c’est très compliqué. Certains peuvent même tomber malade. Je vais donc voir comment mon corps réagit à tout cela, si je suis performant tout de suite en redescendant. Si je le suis un peu plus tard. Ce sera un bon test.»

Pour ces premiers championnats d’Europe de sprint, le Luxembourgeois a hérité du dossard n° 9. Même si l’objectif pour lui est toujours de faire mieux que son dossard, le triathlète grand-ducal confie qu’avec les noms présents, notamment les Français, des Russes ou des Espagnols, un top 15 serait déjà un excellent résultat. Le parcours, a priori, est essentiellement plat. Ça devrait donc aller très vite pour lui comme pour Oliver Gorges, qui effectuera sa première course chez les grands, alors qu’il n’est que juniors.

R. H.