Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Vainqueur d’une étape l’an passé, le Dippachois de Trek, seul coureur luxembourgeois au départ, part avec les mêmes ambitions.
On se souvient de la très mauvaise retransmission télévisée. De longues minutes d’attente sur la ligne d’arrivée. Car les conditions météorologiques étaient très mauvaises le vendredi 22 août 2014, lorsque Laurent Didier a signé le plus bel exploit de sa carrière en remportant la 5e étape du Tour du Colorado.
Laurent Didier, qui avait mis trois étapes pour se sentir opérationnel, était déjà passé à l’offensive la veille. En pure perte. Mais cette fois, ce serait le bon coup. Il a donc attaqué sèchement à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée jugée à Breckenridge, dans l’ascension du Hoosier Pass. Trois coureurs avaient rappliqué dans la descente. Il avait fallu s’en débarrasser, ce qui n’avait pas été simple puisque deux coureurs de la Garmin s’y retrouvaient, Ben King et Rob Britton. Plus le Colombien Javier Acevedo. «Mes jambes étaient lourdes, mais la pluie m’a fait un bien fou, comme souvent chez moi. Je suis reparti à cinq kilomètres de l’arrivée en espérant que derrière ils ne reviendraient pas», expliquait-il alors.
Et effectivement, Acevedo et Britton étaient venus s’échouer sur ses talons. Pour Laurent Didier, le plus dur était fait. Il pouvait savourer ses lauriers mérités eu égard à son tempérament volontaire. «C’est forcément un bon souvenir», répète Laurent Didier qui ne tarde pas à afficher ses ambitions version 2015 : «Je pars avec de nouveau l’ambition de remporter une étape et à cet égard, on aura la même arrivée à Breckenridge.»
«Un parcours plus dur»
Le coureur luxembourgeois note également que «le parcours est plus dur cette année». «Il y a plus de montagne en début de course et, à mon sens, il n’y aura que deux arrivées au sprint, les deux premiers jours, pas plus», poursuit-il. Quoi qu’il en soit, son abandon dans le Tour de France après la journée de repos à Gap, pour cause de maladie (bronchite tenace), semble oublié. «J’ai repris en douceur les jours suivants, car les bronches ont été longtemps sensibles, mais depuis quelque temps déjà, j’ai pu effectuer mes blocs d’entraînement», poursuit encore Laurent Didier.
Chez Trek, il devrait bénéficier d’une certaine liberté de manœuvre. «Après sa chute survenue sur le Tour de l’Utah, Matthew Busche est un peu dans l’inconnu. On devrait davantage viser des étapes que le général», note Laurent Didier.
Denis Bastien
