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Tour d’Italie – Contador redevient le «Pistolero»


Alberto "El Pistolero" Contador réendosse le maillot rose à l'issue de la 14e étape du Tour d'Italie, le 23 mai 2015 à Valdobbiadene. (Photo : AFP)

L’Espagnol Alberto Contador est redevenu le «Pistolero» qui a fusillé ses adversaires du Giro samedi dans la 14e étape, un contre-la-montre de 59,4 kilomètres gagné par le Bélarusse Vasil Kiryienka à Valdobbiadene.

Contador, troisième de l’étape, a distancé de 2 min 47 sec l’Italien Fabio Aru, porteur du maillot rose depuis la veille et la chute de l’Espagnol dans le final.

Tout sourire après ce coup du maître qui le place en position de force et l’autorise à courir en défense, le Madrilène a refait son geste favori, le coup de pistolet, sur le podium de Valdobbiadene.

Avant l’entrée en haute montagne, il compte 2 min 28 sec d’avance sur Aru et 4 min 14 sec sur le Colombien Rigoberto Uran, quatrième au classement (derrière le coureur du Costa-Rica Andrey Amador).

«Je savais que je devais faire la différence aujourd’hui. Mais je ne m’attendais pas à des écarts aussi importants», a déclaré Contador.

«Je remercie ce public fantastique, d’autant que c’est probablement mon dernier Giro», a ajouté le Castillan qui, à 32 ans, tente de réussir cette saison le doublé Giro-Tour de France, un exploit réussi par sept coureurs dans l’histoire du cyclisme.

Sur le parcours noyé par la pluie, plus ou moins forte au fil de ce contre-la-montre, Contador s’est montré supérieur dans la seconde moitié, la plus sélective dans les collines du Prosecco.

Le souvenir de Pantani

Pointé à 1 min 15 sec de Kiryienka après les 30 premiers kilomètres dans la plaine, l’Espagnol a échoué à seulement 14 secondes de la victoire d’étape. Il a surtout pris du temps sur Aru sur tous les terrains (près de 3 sec par tranche kilométrique), dans une proportion encore plus élevée qu’à la Vuelta l’an passé.

Derrière les deux hommes, les deux grands protagonistes de ce Giro, le Belge Jürgen Van den Broeck (7e de l’étape) a bondi de la 11e à la 5e place du classement général. En revanche, l’Espagnol Mikel Landa, un coéquipier d’Aru, a payé au prix fort ses limites dans l’exercice et a reculé de la 3e à la 7e place dans la hiérarchie.

Pour Richie Porte, candidat déclaré à la victoire finale au départ de Sanremo, le contre-la-montre s’est apparenté à une interminable descente aux enfers. Le champion d’Australie de la discipline a lâché plus de 4 minutes à Contador en cette journée une nouvelle fois pluvieuse.

Kiryienka, son coéquipier, s’est satisfait pour sa part du gain de l’étape, sa troisième dans le Giro. Le Bélarusse, une machine capable de rouler et de grimper avec la même efficacité, a confirmé son haut rendement dans les contre-la-montre (3e du championnat du monde en 2012, 4e en 2013 et 2014).

Dimanche, le Giro rejoint Madonna di Campiglio, où l’unique venue de la course rose appartient à l’histoire puisque le «Pirate» Marco Pantani, en passe de gagner l’édition 1999, avait été exclu après un contrôle sanguin hors normes à la veille de l’arrivée.

La 15e étape, longue de 165 kilomètres à partir de Marostica, se conclut sur les hauteurs de la station, après une montée de 15,5 kilomètres à 5,9 % (2 derniers km à 7 %).

AFP