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Tour d’Espagne – Pour Aru, tout est bien qui finit bien !


Jempy Drucker serre les dents et arrache une belle troisième place derrière Degenkolb et van Poppel. (Photo : AFP)

C’est peut-être la naissance d’un grand : l’Italien Fabio Aru (Astana) a remporté  hier, la 70e édition d’une Vuelta passionnante. L’Allemand John Degenkolb a remporté quant à lui la dernière étape que Jempy Drucker a terminée troisième!

Troisième puis deuxième du Giro en 2014 et 2015, le Sarde (25ans) semblait promis à de tels sommets. Et malgré un plateau très relevé sur cette Vuelta (Froome, Quintana, Valverde…), ce sacre précoce récompense sa constance, sa résistance et son esprit offensif.

Aru succède au palmarès de la Vuelta à son idole, l’Espagnol Alberto Contador, qui l’avait devancé en mai sur le podium du Giro. L’Espagnol Joaquim «Purito» Rodriguez (Katusha) termine deuxième, devant le Polonais Rafal Majka (Tinkoff-Saxo), troisième.

Rodriguez, qui a également remporté le maillot blanc du combiné sur cette Vuelta, a néanmoins perdu in extremis le maillot vert du classement par points en raison d’un sprint intermédiaire remporté par son compatriote Alejandro Valverde (Movistar). Sur le Paseo de la Castellana, grande artère du centre de Madrid, Fabio Aru, pour sa part, a pu savourer sa victoire en franchissant la ligne légèrement décroché, entouré de son équipe Astana.

«C’est un rêve, je suis très fier et très ému, a réagi l’Italien, cinquième de la Vuelta l’an dernier. Je veux remercier mes équipiers. Ils ont cru en mes possibilités (…) Nous avons fait un travail d’équipe extraordinaire.»

Sur les traces de Nibali

Les sprinters, eux, s’étaient expliqués quelques secondes auparavant, ce qui a permis à Degenkolb d’obtenir enfin la victoire d’étape qu’il était venu chercher en Espagne. Ce succès consolera aussi un peu l’équipe Giant-Alpecin, dont le leader néerlandais Tom Dumoulin, porteur du maillot rouge jusqu’à samedi, s’est écroulé après avoir tutoyé la victoire finale.

Ce triomphe d’Aru vient en tout cas confirmer la montée en puissance du jeune grimpeur sarde, qui a pris de l’envergure au sein de la formation kazakhe Astana au point de suivre les traces de son coéquipier Vincenzo Nibali (30 ans), vainqueur de la Vuelta en 2010 avant de remporter le Giro 2013 et le Tour de France 2014. Aru est le sixième Italien à remporter l’épreuve espagnole après, outre Nibali, Angelo Conterno en 1956, Felice Gimondi en 1968, Giovanni Battaglin en 1981 et Marco Giovannetti en 1990. C’est en attaquant sur les pentes de l’étape reine de la Vuelta, en Andorre (11e étape), qu’Aru a construit son sacre en terminant 2e au sommet derrière son équipier Mikel Landa, portant ensuite le maillot rouge pendant cinq étapes.

Et Dumoulin a craqué

Il a aussi su éviter les chutes qui ont éliminé nombre de favoris, à l’image du Britannique Chris Froome (fracture d’un pied) ou de Nibali lui-même, mis hors course dès la 2e étape pour s’être accroché à sa voiture en tentant de revenir sur le peloton après avoir chuté.

Enfin, malgré sa faiblesse en contre-la-montre, Fabio Aru a bien résisté dans l’épreuve chronométrée de Burgos, remportée par l’épatant Tom Dumoulin, qu’il a fini par renverser samedi au terme d’une belle offensive dans la Sierra de Madrid.

À noter aussi la belle performance de l’Australien Adam Hansen (Lotto-Soudal), qui a achevé son 13e grand Tour consécutif depuis la Vuelta 2011, battant le record établi par l’Espagnol Bernardo Ruiz dans les années 1950.

Le Quotidien/AFP