Mondorf et son petit budget aborde sa deuxième saison de DN avec le plus grand sérieux.
L’an passé, vous étiez ravi de vos transferts. Et cette année ?
Arno Bonvini : Cette année aussi! Tout autant. On s’est renforcés dans chaque ligne et on a recruté quelques jeunes du F91 qui sont venus grâce à mon frère (NDLR : Ronny, qui œuvre au centre de formation dudelangeois) et à Guy Hellers. Ils ont énormément de talent et on voit qu’ils ont été très bien formés. C’est un peu juste pour le F91, mais chez nous, ils ne sont pas là pour remplir le cadre. Il y en a deux ou trois qui sont très intéressants et sont très près du groupe des seize, voire carrément d’un onze de départ.
Et puis c’est nouveau, mais au niveau du recrutement, on a même pu se permettre le luxe de refuser des gens. C’est nouveau : les joueurs posent candidature à Mondorf maintenant!
Laquelle de vos recrues a le plus le profil pour devenir un patron ?
Il est clair que j’ai déjà une bonne colonne vertébrale avec notamment un Kuduzovic. Avec ses 10 ans de professionnalisme, c’est un patron qui peut jouer en 8 contre les grosses équipes et un 10 derrière la pointe si on peut faire le jeu.
Pareil pour un Benhemine (physiquement énorme) que nous sommes allés chercher en Algérie. Avec lui, une fois que Mutuale sera revenu à son niveau, car il vient seulement de reprendre la course, ce sera difficile de marquer contre Mondorf.
Vous avez perdu deux garçons qui étaient de vrais buteurs mais n’ont jamais réussi à retrouver leur niveau chez vous (Di Gregorio et Feiersinger) : verra-t-on un Mondorfois à plus de 10 buts cette saison ?
J’espère mais je n’y crois pas trop. Notre force c’est le collectif et devant, l’effectif tournera beaucoup. De toute façon, ce n’est pas un effectif avec 13 ou 14 buteurs. Mais à la limite, c’est bien comme ça, je préfère que nous ne soyons pas dépendant d’un seul joueur. Di Gregorio et Feiersinger, tant que cela ne pesait pas trop sur le budget, c’était des paris à faire. Pour Joris, cela m’a fait un peu de mal. C’est un super garçon, mais peut-être que Mondorf, ce n’était pas le bon club pour lui…
Avec un tel budget, si Mondorf se maintient encore, ce sera forcément grâce à vos qualités de jeune coach, non ?
Le coach est toujours responsable s’il perd. Et quand ça gagne, ce sont plutôt les joueurs et dirigeants qui récoltent les lauriers. C’est comme ça, on ne fait pas ce job pour être félicité. Je vais commencer ma troisième saison complète et j’étais arrivé cinq matches avant la fin lors de ma toute première saison. En fait, seul Jeff Strasser est plus ancien que moi dans son club. Ça prouve qu’ici, on fonctionne bien. La clef de mon succès, c’est de très bien m’entendre avec mon directeur sportif, Patrick Kugener.
L’historique Worré est-il en danger dans les buts ?
C’est un mec très carré, il saura accepter un changement d’orientation. Mais Glenn Marques, effectivement, peut lui faire de la concurrence. Il est très physique et a beaucoup de talent. Un jour, il sera titulaire d’une équipe de DN, mais est-ce que ce sera cette saison, ça… En tout cas, il est prêt et je ne m’interdis pas de les faire jouer tous les deux. Wilwert, lui, a passé quelques années en divisions inférieures et son corps doit se refaire au rythme de la DN.
Julien Mollereau