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Tour de Lombardie : Frank Schleck dans l’inconnu


Frank Schleck, tout sourire, à l'arrivée de la 16e étape de la Vuelta. Mais c'était il y a presque un mois. Depuis, la santé va moins bien. (Photo AFP)

En forme après la Vuelta, Frank Schleck est un peu malade. Et il ne sait pas trop comment il pourra se comporter pour sa der de la saison.

Cela faisait près de trois semaines que Frank Schleck n’était plus remonté sur un vélo. Depuis qu’il avait mis un terme à une Vuelta qui lui avait permis de renouer avec le succès, après de longues années de disette. C’était lors de la 16e étape de ce Tour d’Espagne, sur les hauteurs d’Ermita de Alba (Quirós).

Une victoire qui avait permis au Mondorfois de retrouver de la motivation pour aborder le mieux possible la fin d’une saison encore une fois bien perturbée par des pépins de santé : « Ça m’a vraiment remotivé pour bien terminer la saison », explique le coureur de 35 ans.

C’est donc très remonté et bien décidé à briller sur les routes transalpines que Frank Schleck est retourné au pays. Mais la rentrée de ses filles est passée par là… avec des conséquences un peu négatives : « Au bout d’une semaine, évidemment elles étaient malades et je me demande si elles ne m’ont pas refilé leur maladie », s’interroge le leader de Trek.

Toujours est-il qu’au moment de reprendre la compétition, avec deux courses de préparation pour le Tour de Lombardie, les superbes sensations de la fin de Vuelta n’étaient déjà plus que de l’histoire ancienne : « Mercredi, je ne me sentais pas très bien. Et jeudi, j’avais mal aux intestins et je n’ai pas fait la dernière montée. »

Autrement dit, la préparation n’est pas idéale avant d’attaquer le dernier rendez-vous d’une saison très longue. Le dernier monument du calendrier : « Ces deux courses italiennes (NDLR : Trois Vallées Varésines et Milan-Turin) étaient très bien pour retrouver le rythme de la compétition et faire tourner les jambes. Pour remettre le moteur en route. Mais maintenant, je ne sais pas trop comment je vais réagir et comment mon corps va réagir », confie-t-il.

« Bien sûr que je serai là »

Mis au repos vendredi, il n’a pas participé au Tour du Piémont, histoire de pouvoir recharger autant que faire se peut, les batteries de son organisme. Mais quel que soit son état, une chose est acquise : il sera au départ : « Bien sûr que je serai là. C’est la dernière course de la saison, je suis très motivé pour bien faire. Évidemment, je serai au départ. En espérant que l’équipe fasse une belle course, avec notamment Julian Arredondo et Bauke Mollema. »

Le Tour de Lombardie est une épreuve qui plaît à Frank Schleck, qui est monté sur le podium (3e ) il y a exactement 10 ans : « C’est une course qui arrive toujours très tard dans la saison, c’est la dernière de l’année et ce n’est pas évident de rester concentré et motivé jusque-là. Il faut voir aussi comment le corps réagit après une si longue saison. C’est pour cela, notamment que je ne l’ai pas faite pendant plusieurs années (NDLR : absent de 2008 à 2013). »

Est-ce possible de voir l’histoire se répéter ? Le Mondorfois préfère tout de suite calmer les ardeurs : « Bien sûr, ce serait génial de remonter sur un podium d’une classique. Mais il ne faut pas se précipiter. Je ne fais pas partie des favoris. Je veux d’abord retrouver la santé et la bonne jambe. »

Romain Haas