C’est une très belle troisième place qu’a signée mardi le jeune sprinteur luxembourgeois Colin Heiderscheid à l’issue de la 5e étape.
Certes ce n’est pas un succès. Mais la troisième place de Colin Heiderscheid, à Levroux dans l’Indre, en avait le goût. Qui pouvait bien imaginer que le jeune luxembourgeois de 20 ans, allait réussir à se placer ainsi alors que les jours précédents, il vivait un petit enfer. Ou plutôt, il semblait survivre… «J’ai essuyé une crevaison à trois kilomètres de l’arrivée de la première étape. J’ai chuté à 40 kilomètres de l’arrivée de la deuxième étape, rien de méchant, mais j’avais un peu mal au genou gauche. Du coup, je me suis retrouvé en difficulté dans la troisième étape et j’ai vite été lâché dans le chrono par équipes. Je ne me sentais pas terrible», racontait-il mardi après l’arrivée.
Mais au fil de l’étape, les choses se sont inversées. «Je me suis senti de nouveau très bien et je n’ai pas hésité à le dire à mes coéquipiers car le sprint approchait. J’en ai parlé avec Pit Leyder. Il m’a dit : ‘O. K., on va t’emmener…’. C’est ce qu’il a fait avec l’appui initial de Luc Wirtgen», poursuit l’habituel coureur du team Dauner, une équipe allemande continentale avec laquelle on l’avait réalisé deux top 10 sur la Flèche du Sud.
Un pur sprinteur
Colin Heiderscheid est à classer parmi les purs sprinteurs et il a démontré dans un contexte relevé, le Tour de l’Avenir reste le Tour de France des espoirs, qu’il possédait de bien belles qualités.
Au fait, avait-il pensé qu’il pouvait l’emporter ? «Non, pas vraiment, même si aux 100 mètres, j’étais premier. Mais je savais que je risquais de me faire remonter. C’est ce qui s’est passé et le vainqueur, l’Anglais Matthew Gibson est vraiment très fort. Mais je suis bien content de cette troisième place. J’étais parti au départ avec l’idée de réaliser un top 5 sur une étape. Donc c’est parfait», glisse-t-il encore.
Il reste encore une étape propice à une arrivée massive, ce mercredi entre Le Blanc et Cérilly (181 km). Qu’en pense-t-il ? «Je vais essayer de m’accrocher car le profil sera un peu plus dur que dans cette 5e étape. Mais si je peux refaire une place, je serais partant…», rigole-t-il. Ensuite, il s’efforcera d’apporter son aide au leader, Michel Ries, qui pour sa part attend patiemment les premiers échanges en montagne. Mais chaque chose en son temps, il reste un sprint à disputer. Sait-on jamais…
Denis Bastien