Première étape, première victoire : le Colombien Fernando Gaviria a signé des débuts fracassants dans le Tour de France, samedi à Fontenay-le-Comte, où Chris Froome a perdu du temps après une chute dans le final.
Le favori de l’épreuve, quadruple vainqueur du Tour, a culbuté dans l’herbe à 6 kilomètres de l’arrivée. Froome est reparti, apparemment sans dommage physique majeur (des égratignures surtout), mais il a cédé une cinquantaine de secondes.
⏪? Relive this last kilometer and the stage win for Fernando Gaviria! ???
⏪? Revivez ce dernier kilomètre avec la victoire de Fernando Gaviria ! ???#TDF2018 pic.twitter.com/0hCvYCJoub— Le Tour de France (@LeTour) 7 juillet 2018
Dans cette étape d’ouverture, d’autres prétendants au podium ou à la victoire ont également cédé de précieuses secondes : l’Australien Richie Porte, le Britannique Adam Yates et, plus encore, le Colombien Nairo Quintana.
? Let’s have a closer look at how @quickstepteam perfectly led @FndoGaviria to his first win on Le Tour ! ?
? Superbe travail de @quickstepteam qui a véritablement dépose Fernando Gaviria dans un fauteuil à 200m de la ligne ! ?#TDF2018 pic.twitter.com/KxeGqfHZfD— Le Tour de France (@LeTour) 7 juillet 2018
Dans le sprint, Gaviria s’est imposé nettement devant le champion du monde, le Slovaque Peter Sagan. L’Allemand Marcel Kittel a pris la troisième place devant le Norvégien Alexander Kristoff et le Français Christophe Laporte.
Le peloton a été écrémé par une première chute collective à 10 kilomètres de la ligne.
Froome : la dure reprise
En début de cette étape ensoleillée, la première échappée a réuni trois coureurs français, le « local » Kevin Ledanois ainsi que Jérôme Cousin et Yoann Offredo, partis à l’avant dès les premières minutes de course. L’écart a été stabilisé à quatre minutes avant que les équipes de sprinteurs (Gaviria, Groenewegen, Démare) réduisent l’écart.
La jonction avec les rescapés (Cousin, Offredo) est intervenue à 10 kilomètres de l’arrivée. Avant la chute de Froome, qui a apparemment mal négocié une courbe alors qu’il était sur l’extérieur de la route, dans le gros du peloton.
Le Britannique, qui n’avait plus couru depuis sa victoire dans le Giro fin mai, a tenté de gommer ensuite l’écart avec l’aide de plusieurs coéquipiers (Rowe notamment).
Mais Froome, hué jeudi par une partie du public suite au contrôle antidopage de la Vuelta dont il est sorti blanchi, n’a pu réintégrer le groupe lancé à pleine vitesse aussi près de l’arrivée.
Quintana a été victime pour sa part d’une crevaison à 400 mètres de la banderole des 3 kilomètres. Au-delà de ce seuil, le Colombien aurait été classé dans le temps du peloton !
Quintana lui aussi attardé
Le dauphin de Froome dans les Tours 2013 et 2015 n’a pas été attendu par des équipiers. A l’arrivée, il a lâché plus d’une minute. Un gouffre dans une étape de plaine ne comportant aucune difficulté particulière.
La Colombie cycliste s’est consolée avec la réussite de Gaviria, un sprinteur tonique formé sur la piste (deux fois champion du monde de l’omnium) et révélé en 2015 par son sprint au Tour de San Luis, quand il avait battu la référence Mark Cavendish.
A 23 ans, le coureur de Rionegro, dans l’Antioquia, n’est pas seulement une promesse. L’an passé, il a dominé les sprints du Giro à quatre reprises.
« Une journée incroyable ! Personne ne peut être aussi heureux que moi », a exulté Gaviria qui a remercié logiquement ses équipiers de la Quick-Step. Sous la flamme rouge du dernier kilomètre, le peloton était mené par trois coureurs de l’équipe belge !
Dimanche, les sprinteurs ont une nouvelle opportunité dans la deuxième étape, une boucle de 182,5 kilomètres entre Mouilleron-Saint-Germain et La Roche-sur-Yon. L’arrivée est jugée en faux-plat montant.