Ses débuts à Majorque puis à Murcie ont permis à Frank Schleck de se rassurer sur sa condition. Dans les étapes de haute montagne, il devrait être là avec ses coéquipiers, Bauke Mollema et Haimar Zubeldia.
Franck Schleck a déjà montré une belle condition en ce début de saison. En Andalousie, on devrait le voir à son aise. (Photo : Trek)
Veillée d’armes ordinaire, hier en fin d’après-midi, en Andalousie. Frank Schleck évoque tranquillement cette course de préparation idéale en vue de Paris-Nice.
> Vous avez semblé à votre aise samedi dernier sur la route du Tour de Murcie…
Frank Schleck : J’ai fait mon boulot, en effet. Je me sentais bien et lorsque j’ai roulé en tête de peloton, j’ai ressenti que j’avais de bonnes jambes. Le lendemain, le profil à Almeria était moins accidenté. Le jeu consistait surtout à se placer dans le vent, ce qui n’est pas mal non plus. Mais cela correspond moins à mes qualités.
> Cela semble être un très bon début de saison pour vous, non ?
C’est vrai que je suis pas mal. Après les dures semaines de préparation il convient de prendre ses sensations en course, c’est toujours un passage obligé.
> Qu’attendez-vous de cette Ruta del Sol ?
Pour moi, c’est clair que la première journée sera particulière. Le matin (NDLR : ce matin), l’étape en ligne sera mouvementée et vu le vent qui souffle en ce moment, cela peut devenir dangereux. Et l’après-midi, il y a le chrono. Ce qui n’est jamais mon fort. Je pense que je me sentirai mieux sur les étapes suivantes (rire).
> On parle même de grandes étapes de montagne…
C’est vrai. Je n’ai fait qu’une ou deux fois le Tour d’Andalousie, mais je n’ai pas souvenir de telles arrivées. Par contre, je connais certaines arrivées, car on passait par là dans la Vuelta. Certaines arrivées comme Hazas Llanas sont même assez redoutables. Finalement, je pense avoir une bonne connaissance du terrain. On verra bien.
> Vous pensez pouvoir tenir un rôle majeur de cette Ruta del Sol ?
Je ne le sais pas encore. Le but de cette course de préparation est de monter dans les tours. Rien de mieux que la compétition pour ça. Et avec un tel plateau au départ, je sais qu’on va aller à la limite. S’il y a une possibilité de faire quelque chose, je le ferai, même s’il s’agit d’une course de préparation. On verra bien comment la course se passe. Dans l’idéal, il faudrait que je me concentre sur les étapes qui me conviennent.
> Pensez-vous que Bob Jungels puisse frapper un grand coup dans le chrono de ce mercredi ?
Il faut qu’il y aille à fond, il devrait être très bien durant cette première journée. Pour le chrono, ce sera intéressant pour lui. Pour les étapes dures, je pense que ce sera juste.
> Un mot sur le plateau…
C’est très, très relevé. On connaît les deux têtes d’affiche, Alberto Contador et Chris Froome. En montagne, c’est certain que ça va faire très mal.
Entretien avec notre journaliste Denis Bastien