38e RIAC Sylvie Schmit est heureuse de pouvoir à nouveau se présenter sur la scène internationale à l’occasion du plus grand rendez-vous au Luxembourg.
Ce jeudi matin, elle sera l’une des premières à arriver au hall Marcel-Balthasar à Strassen : «On débute à 8 h, on a une demi-heure pour préparer son matériel et s’échauffer. Je serai là vers 7 h, je pense. J’ai besoin de reprendre des repères. De me calmer pour retrouver toute mon énergie pour mon match.» Même si elle a déjà une bonne dizaine de RIAC derrière elle, cette édition 2021 est, en effet, comme un nouveau départ pour Sylvie Schmit : «D’un côté, je suis excitée de participer à une rencontre internationale. Mais de l’autre, je me dis que ce sera la surprise, car cela fait longtemps qu’on n’a pas connu cette émotion de la compétition», explique la gâchette de 42 ans.
Il faut dire que sa dernière apparition dans une compétition internationale remonte à loin. Très loin : «C’était en mars 2020, juste avant le lockdown.» Depuis ? Une longue période de confinement, où elle devait se contenter d’entraînements individuels. Ensuite, elle a pu reprendre petit à petit le chemin du stand de tir, mais avec des restrictions et des jauges. Et ce n’est qu’en septembre de cette année qu’il y a eu un véritable retour à la normale : «En même temps, j’avais besoin d’une pause. De faire un cut pour me rebooter.»
Un retour à la normale tout relatif malgré tout, puisque la pandémie continue de bouleverser le calendrier des meilleurs Luxembourgeois : «Le mois dernier, on avait une compétition prévue à Innsbruck qui a été annulée au dernier moment. C’est dommage, ça aurait été une préparation idéale avant la RIAC.»
Soutien inconditionnel de son mari
C’est donc avec les seules joutes nationales dans les jambes que la seule Luxembourgeoise engagée se présentera, ce matin, sur le pas de tir. Avec comme première ambition de faire de son mieux : «Comme je n’ai aucun point de comparaison par rapport à la concurrence, il est difficile de se fixer un objectif. Mais je veux essayer de rester moi-même. De pouvoir à nouveau avoir ces sensations d’une compétition de haut niveau. Et si je peux me rapprocher d’une finale, ce serait super. Mais c’est loin d’être évident, car la concurrence est très forte», constate celle qui avait atteint la finale en 2018. En effet, le pistolet dames est tout simplement la catégorie la plus relevée, sur le papier en tout cas, puisque pas moins de quatre tireuses qui font partie du top 35 mondial, et notamment la Française Céline Goberville, 10e au ranking, s’aligneront dans la compétition.
Sylvie Schmit est déjà heureuse de pouvoir à nouveau s’adonner à sa passion. Et elle sait qu’elle pourra compter sur le soutien inconditionnel de son mari, très gravement touché par le covid il y a un an : «Il a passé 33 jours dans le coma.» Mais aujourd’hui, il va mieux : «On a déjà surmonté d’autres épreuves. Il me donne beaucoup de force», se confie-t-elle pudiquement.
Après la RIAC, 38e du nom, la prochaine compétition au programme est prévue pour le mois prochain, au Danemark : «Mais c’est encore très loin. D’ici là, on ne sait pas ce qui peut se passer», conclut la détentrice du record national. En attendant, elle est prête à tout donner. Et à se laisser surprendre.
Romain Haas
Mode d’emploi
Format : trois jours de compétitions avec 185 tireurs issus de 16 nations différentes. Pour la première fois, l’Argentine et le Costa Rica sont représentés.
Sélection : Est-ce à cause de la pandémie ? Toujours est-il que l’équipe nationale est uniquement composée de spécialistes du pistolet. En effet, plus aucun tireur à la carabine ne fait actuellement partie du cadre.
Pistolet dames : Sylvie Schmit.
Pistolet messieurs : Clive Cherry, Charles Kirsch, Tom Kies, Joël Klein, Louis Mariutto, Angelo Moruzzi, Roland Quetsch, Tom Scheerer.