RIAC 2014 – Deuxième des qualifications, le Luxembourgeois s’est classé cinquième de la finale chez les juniors. Victime de sa nervosité, il tentera de faire mieux aujourd’hui lors de la deuxième journée.
Alex Siedler sait que s’il veut un jour disputer les Jeux Olympiques, il ne doit pas dévier de sa trajectoire. (Photo : Julien Garroy)
S’il a débuté le tir à l’âge de 15 ans, Alex Siedler a très vite montré bien des qualités. De quoi lui permettre d’intégrer la sélection nationale et d’être l’un des espoirs luxembourgeois de la discipline.
Gagner ? Non. En finale, je suis un peu trop nerveux pour cela…» Alex Siedler ne s’est malheureusement pas trompé. Âgé de 19 ans, le Luxembourgeois aurait légitimement pu prétendre, si ce n’est à l’or, au moins à une place sur le podium hier en finale du tir au pistolet à 10 m, lui qui avait pris la 2e place l’an passé dans cette épreuve. Mais voilà, après s’être classé deuxième des qualifications (561 pts), Siedler a quelque peu flanché en finale où le règlement, depuis l’an dernier, est ainsi fait qu’après les six premiers plombs tirés, tous les deux plombs suivants, le tireur qui ferme la marche est éliminé du concours. Histoire de rendre la chose plus excitante…
Alex Siedler fut donc le quatrième tireur à devoir ranger son pistolet. Sans doute une déception pour celui qui se tourna vers cette discipline sur les conseils de son père, Henri, lui-même tireur. Il aurait bien aimé se tourner vers le football mais atteint de drépanocytose, maladie affectant les globules rouges, le garçon s’est tourné vers le tir.
> Le tir lui ouvre certaines portes…
Une discipline « qui lui convient bien » à en croire Anita, sa mère, qui a mis au monde un autre tireur, Romain (29 ans), membre de la sélection nationale, absent de cette RIAC. Quand on demande au benjamin ce qu’il apprécie dans cette discipline, le licencié à Kayl a du mal à trouver les mots : « C’est une question difficile… Je dirais que c’est la concentration dont il faut faire preuve. (…) Pour aimer le tir, il faut aimer se battre contre soi-même », glisse Mil Manderscheid, le directeur technique national.
Du coup, le plaisir se trouve dans la maîtrise du geste, de ses émotions et la précision du tir. Bref, la performance. « Il a débuté à 15 ans. C’était au mois de mai. En septembre, il était déjà en équipe nationale », fait remarquer sa mère. S’il assure ne « plus (être) surpris de voir (son) nom ou (sa) photo dans le journal », Alex Siedler a eu le plaisir de voir que ses résultats pouvaient même lui ouvrir quelques portes. « Pour la petite anecdote, confie Anita, l’an passé, Alex était à la recherche d’un stage. Il a envoyé une trentaine de lettres. Que des réponses négatives. Et puis, il a participé à la RIAC. Bizarrement, quelques jours plus tard, on a reçu sept réponses positives… »
S’il souhaite embrasser une carrière dans les télécommunications, Alex Siedler a un rêve : disputer un jour les Jeux olympiques. En attendant, il sera une nouvelle fois en lice ce matin au stand de tir de Strassen pour la deuxième journée de la RIAC.
De notre journaliste Charles Michel