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Tim Hall : « J’espérais mieux que la Reggina et c’est arrivé avec Gil Vicente »


Tim Hall s'élance dans le sixième meilleur championnat européen, selon les coefficients UEFA. (photo Gil Vicente)

Tim Hall s’est engagé samedi pour deux saisons avec le club de D1 portugaise de Gil Vicente. Sacrée marche pour le défenseur central, qui aborde le challenge avec l’envie de prouver qu’il est à sa place.

La rumeur courait depuis suffisamment longtemps pour que personne n’ait pu se laisser surprendre : malgré l’intérêt de clubs de D2 italienne et notamment de la Reggina, l’ancien joueur du Progrès Niederkorn désirait plus que tout rejoindre une équipe d’un bon championnat de première division. Son vœu a été exaucé au-delà de toutes ses espérances.

Honnêtement, quand vous avez résilié votre contrat en Ukraine avec le Karpaty Lviv, vous attendiez-vous à trouver une telle opportunité ?

Eh bien honnêtement, quand je suis parti, je m’étais fixé un objectif qui était de trouver une équipe de D1 de haut niveau, tout en restant raisonnable. Il n’était bien évidemment pas question d’aller en Angleterre ou en Allemagne, mais mon agent et moi, on savait que ce n’était pas impossible.

Gil Vicente, c’était ce qui s’est présenté de mieux ?

J’ai reçu beaucoup d’offres. La Reggina a longtemps eu ma préférence mais secrètement, j’espérais encore mieux et c’est arrivé avec Gil Vicente, qui m’a immédiatement plu. J’avais Breda, en D2 néerlandaise, qui me suivait, mais aussi deux D2 italiennes, deux D1 polonaises, deux D1 chypriotes et deux D2 allemandes qui sont arrivées tardivement à cause de la fin tardive du championnat. Je voulais une D1 mais pour l’Allemagne, j’aurais pu faire une exception. Cela dit, c’était à un moment où je voulais me décider pour de bon, ficeler le dossier. Cela faisait longtemps, à cause du coronavirus, que j’étais à la maison et j’avais besoin de me retrouver avec un groupe, de voir un stade. Je me suis même rendu au CFN pour bosser physiquement avec d’autres internationaux qui étaient au pays… Il y avait des offres financièrement plus importantes que celle de Gil Vicente mais c’était vraiment ce que je voulais, c’est-à-dire un beau challenge. Je voulais enfin faire le pas suivant dans un grand championnat.

Vous allez retrouver l’ancien coach de Christopher Martins à Troyes, Rui Almeida, qui vient d’être nommé à Gil Vicente.

Kiki et moi, on s’est parlé au téléphone et il m’a dit beaucoup de choses positives à son sujet. Je sais qu’il adore travailler tactiquement lors de longues séances. Il m’a dit, en fait « t’es bien avec lui, tu vas apprendre beaucoup de choses ». Rui Almeida, lui aussi, m’a parlé de Christopher le jour de ma signature. J’ai pu constater qu’ils l’aiment beaucoup, comme joueur et aussi parce qu’il dit que c’est une personne humainement adorable.

Vous communiquerez en français avec votre coach, qui a passé cinq ans dans l’Hexagone, à Bastia, Troyes puis Caen. Cela peut faciliter les choses, non ?

Oui, c’est un énorme plus pour moi, je ne vais pas le cacher, mais ce n’est pas pour ça que j’ai signé.

Quel est le programme désormais. Savez-vous quand vous reprenez le championnat ?

Ce lundi, je reprends un entraînement individuel avec les autres nouveaux de l’effectif. Et puis le 17 août, ce sera tout le groupe ensemble. Ils ne nous ont toujours pas dit quand le championnat reprendrait, mais on parle de mi-septembre si j’ai bien compris.

Je suis sûr que je suis capable de montrer mes qualités à ce niveau

Quelles seront les ambitions de Gil Vicente ?

La priorité sera le maintien, puis de faire le plus de points possibles pour faire une aussi belle saison que celle qui vient de se terminer (NDLR : 10e sur 18 en Primeira Liga). Ils m’ont dit en tout cas qu’ils considéraient qu’elle avait été super. J’ai regardé les quatre derniers matches de la saison de Gil Vicente, quand j’ai su que j’irais là-bas. Et la Primeira Liga, c’est un championnat compliqué, de très haut niveau, où ça joue. C’est mon style, j’aime quand on repart de derrière et c’est pour ça, aussi, qu’ils se sont intéressés à moi.

Qu’est-ce qui vous excite le plus dans cette nouvelle aventure ?

On a joué avec la sélection nationale dans le stade du Sporting (NDLR : défaite 3-0, le 11 octobre 2019) et c’était déjà très bien. Alors je peux m’imaginer à quoi ressemble un stade plein quand on affronte le Benfica au stade Da Luz, ou Porto, ou Braga… Honnêtement, ça me ferait ch… qu’il soit vide et qu’on ne puisse pas jouer ce genre de rencontres devant 50 000 spectateurs. Jouer devant personne, ce serait dommage.

À 23 ans, il est l’heure de passer un cap dans votre carrière ?

Je n’ai pas peur, je suis sûr que je suis capable de montrer mes qualités à ce niveau et vu le discours que les dirigeants m’ont tenu pour que je signe, je sais que je peux m’installer dans cette défense et répondre aux attentes. J’ai hâte de reprendre le chemin là où je l’ai laissé avant le coronavirus.

Où allez-vous vivre ?

Barcelos, c’est petit et assez calme. Peut-être que ça peut me convenir. Sinon, il y a aussi Braga qui n’est pas loin. Je vais aller visiter quelques appartements. De toute façon, je suis content : il y a aussi la plage qui est à un quart d’heure de route.

Entretien avec Julien Mollereau