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[Tennis] Ymer, retour gagnant


Mikael Ymer était le plus fort. (Photo : fern konnen)

Le Suédois n’a pas manqué son come-back : il a fêté son retour de 18 mois de suspension pour manquement aux règles antidopage par un titre décroché dimanche au Luxembourg Open.

Un scénario à la Netflix. Ça tombe bien, la caméra d’une production privée était présente tout au long de la semaine pour suivre le grand retour à la compétition de Mikael Ymer (26 ans), suspendu 18 mois en 2023 – année au cours de laquelle il a atteint son meilleur classement, la 50e place au ranking mondial pour manquement aux règles antidopage, afin de réaliser un documentaire sur ce come-back qui devrait être prochainement diffusé sur la célèbre plateforme. L’histoire s’y prête : dans la foulée de sa suspension, le Suédois avait annoncé mettre un terme à sa carrière à seulement 24 ans.

Avant de revenir sur sa décision en avril dernier. «La retraite était ennuyeuse, on se voit dans 8 mois», avait-il écrit non sans une pointe d’ironie sur le réseau social X. Huit mois se sont écoulés et le Scandinave disputait le Luxembourg Open sur les installations du CNT à Esch, son tout premier tournoi depuis Wimbledon, en juillet 2023, où il avait éliminé à l’époque l’Américain Taylor Fritz, actuellement 4e à l’ATP, au 2e tour avant de s’incliner au suivant. «Je voulais jouer sur dur alors j’ai contacté les organisateurs, qui m’ont tout de suite dit oui et m’ont permis d’obtenir une wild card», explique le jeune homme après avoir enchaîné les selfies et signé des autographes.

Véritable attraction du tableau principal, il a débuté sa semaine en douceur en écartant d’abord l’Estonien Markus Molder (1 121e), puis le Russe Nikolay Vylegzhanin (531e), à chaque fois en deux sets. La suite s’est avérée plus compliquée face au Slovaque Norbert Gombos, ex-80e joueur planétaire (2017), retombé à la 406e place, battu en trois manches. Bis repetita en demie devant un autre Estonien, Daniil Glinka (495e). Avant de retrouver dimanche en finale le jeune Norvégien Nicolai Budkov Kjaer (506e), tombeur la veille du n° 1 grand-ducal Chris Rodesch (286e).

«Un très bon pas dans la bonne direction»

Mais là encore, Ymer a eu le dernier mot pour le plus grand bonheur de son petit frère, Rafael (19 ans, 1 489e), éliminé au premier tour après s’être extirpé des qualifications, qui n’a jamais cessé d’encourager son aîné contre l’ancien n° 1 mondial junior, vainqueur l’année dernière de Wimbledon dans cette même catégorie. «Il voyage beaucoup avec moi et est un précieux soutien. C’était la dernière semaine d’hiver où il pouvait être présent avec moi parce qu’il va retourner à l’université», raconte-t-il.

Il fallait au moins ça pour se défaire de Budkov Kjaer, passé complètement au travers lors du premier set avant de reprendre du poil de la bête pour arracher la deuxième manche au terme d’un énorme bras de fer de toute beauté, puis de continuer de donner du fil à retordre au Suédois, qui a dû élever son niveau de jeu pour parvenir à ses fins dans un troisième set époustouflant 6-1, 5-7, 6-2. «C’était certainement mon match le plus difficile du tournoi avec celui contre Gombos. Il est encore très jeune, mais joue incroyablement bien. Il m’a impressionné, je pense qu’on risque de continuer à entendre parler de lui à l’avenir», salue Ymer.

Et de conclure en revenant sur sa semaine : «Je me sens bien, je pense que j’ai fait du bon travail ici, surtout mentalement. Cela faisait très longtemps que je n’avais plus participé à une compétition. Cela dit aussi, il y a encore beaucoup de choses à travailler. Mais c’est déjà un très bon pas dans la bonne direction. J’attends avec impatience la suite des évènements. J’ai passé un très bon moment au Luxembourg, je m’y suis senti comme à la maison.» Un happy end à la Netflix.