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[Tennis] Un nouveau challenge à l’autre bout de la planète


Nouvelle rencontre, nouveau continent : après la Colombie, place à la Nouvelle-Zélande pour l’équipe nationale. (Photo : flt)

Après la Colombie en février, l’équipe nationale continue son tour du monde. Place à sa deuxième rencontre de Coupe Davis, qui débute cette nuit du côté de Palmerston North, en Nouvelle-Zélande.

L’équipe nationale est abonnée aux voyages à l’autre bout de la planète en 2024. Après s’être rendus à Bogota au début du mois de février – où ils sont tombés avec les honneurs face aux favoris colombiens –, Alex Knaff, Aaron Gil Garcia, Chris Rodesch, Gilles Kremer et Raphaël Calzi disputeront, à partir de cette nuit, leur deuxième rencontre de Coupe Davis de la saison en Nouvelle-Zélande, soit à plus de 18 000 km du Grand-Duché.

«Ce sont de belles expériences», note Alex Knaff. «Cette année, on n’a pas échappé aux longs voyages. J’aurais préféré ne pas avoir à les faire, mais bon, c’est le tirage au sort et on ne peut rien y changer», enchaîne le capitaine, Gilles Muller. «On espère que le prochain match sera au Luxembourg, tout le monde veut rejouer à la maison. Mais en attendant, on va jouer notre meilleur tennis même à l’autre bout du monde», sourit Chris Rodesch, lui qui vient d’atteindre le meilleur classement de sa jeune carrière sur le circuit mondial (507e) après avoir remporté deux tournois d’affilée à Hong Kong, où la petite troupe a fait escale deux semaines durant pour un stage de préparation.

«C’était la meilleure option, explique Gilles Muller. Il y avait deux possibilités : faire comme en Colombie, c’est-à-dire arriver sur le site dix jours avant, mais le problème c’est qu’ici le terrain indoor sur lequel on joue est posé juste pour la rencontre et il est prêt seulement depuis aujourd’hui (NDLR : l’interview a été réalisée mardi), donc venir beaucoup plus tôt sur place n’aurait pas servi à grand-chose. Alors on a choisi la deuxième en pensant qu’au moins, on effaçait une partie du décalage horaire et qu’on faisait la moitié du voyage. Avec le recul sur les semaines précédentes, on peut dire qu’on a fait le bon choix, même si à Hong Kong les conditions étaient complètement différentes de celles d’ici, puisqu’on y a joué en plein air sous une chaleur pas possible et avec beaucoup d’humidité, tandis qu’ici c’est en salle et qu’il fait assez frais.»

À guichets fermés

Et le capitaine d’ajouter : «Pour Chris, ça n’aurait pas pu être mieux ! Concernant Alex, les résultats n’ont pas été fantastiques, mais il est dans une phase assez difficile cette année. Il a fait une très belle saison 2023 et cette année, il a du mal à confirmer. Mais depuis quatre ou cinq semaines, il commence à mieux jouer et il reprend un peu confiance. Ça ne va pas à la vitesse qu’il souhaiterait, mais il bosse très dur et sérieusement. Et je suis persuadé qu’il va finir par être récompensé de ses efforts. Il n’est pas du tout loin de claquer un petit résultat et de défaire ce nœud-là.»

Après un premier vol dans la nuit de dimanche à lundi pour rallier Auckland, puis un second dans la foulée afin de rejoindre leur destination finale, joueurs et staff sont arrivés lundi après-midi à Palmerston North, une ville d’un peu moins de 100 000 âmes située sur l’île du Nord.

«Normalement ils pratiquent le netball, une sorte de basket, dans la salle où on joue et c’est la toute première fois qu’une rencontre de Coupe Davis est organisée dans cette ville. Ils ne savent pas ce que cela va donner, mais ils ont vendu toutes les places, ce qui est cool. Ça va être une belle expérience pour nos joueurs, pour notre équipe», détaille Gilles Muller. «C’est sold out, il y aura 1 500 personnes. Cela va être très chouette ! En plus, on joue sur la même surface que la Laver Cup, c’est intéressant», renchérit Chris Rodesch. «On ressent quand même que les gens sont contents d’accueillir la Coupe Davis», indique pour sa part Alex Knaff.

«C’est du 50-50»

C’est donc devant une salle pleine à craquer et contre eux – mais toujours avec un esprit «fair-play» – et face à la 45e nation au ranking mondial que les Luxembourgeois (qui occupent, eux, la 60e place) vont tenter de se qualifier pour un match de barrage dans le groupe I mondial prévu en 2025.

«On l’a prouvé en Slovénie, on est capables de gagner à l’extérieur ! On voit ça comme un challenge. On sait que ça ne va pas être évident, puisqu’ils ont une équipe expérimentée, surtout en double. Mais on est prêts pour ce challenge. On s’est bien acclimatés et on est tous très motivés. C’est la Coupe Davis, on représente son pays !», lance Alex Knaff. Un sentiment partagé par son acolyte Chris Rodesch : «La Coupe Davis, c’est toujours un truc énorme, quelque chose de spécial. Toute l’année, on joue individuellement, là on joue en équipe pour notre pays.»

Quid des chances de qualification ? «Leurs joueurs ont des classements à peu près similaires aux nôtres, c’est une rencontre qui va se jouer sur pas grand-chose. C’est la première fois sur le papier où on se dit que c’est vraiment du 50-50», relève le capitaine.

«Nos trois derniers matches, on était outsiders, mais ça ne nous a pas empêchés d’en gagner deux. On se prépare à vivre une grosse bataille contre une équipe qui sera motivée par le soutien de son public, ce qui peut quand même être une pression supplémentaire pour elle. Le plus important, c’est qu’on se concentre sur nous-mêmes, sur ce qu’on peut contrôler, et qu’on arrive à performer à notre meilleur niveau. Si on arrive à le faire en ayant la bonne attitude, le bon esprit, je pense qu’on mettra beaucoup de chances de notre côté», conclut l’ancien professionnel Gilles Muller.

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