Éliminé samedi soir en demi-finale par un John Isner (ATP 20) qui l’a empêché de développer son jeu, Gilles Muller trouvait beaucoup de positif dans ce début de tournée américaine.
«Mulles» a cédé (6-4, 6-2) face à l’homme en forme de ce début de tournée estivale américaine. Avant la finale de cette nuit à Atlanta, Isner en était à sept rencontres consécutives sans avoir perdu sa mise en jeu.
John Isner est vraiment l’homme en forme de ces derniers jours sur le circuit ATP. Après avoir remporté le tournoi sur gazon de Newport la semaine dernière, le 20e joueur mondial disputait la nuit dernière la finale du tournoi d’Atlanta face à son compatriote Ryan Harrison (ATP 42). Pour en arriver là, il a pris la mesure 6-4, 6-2 de Gilles Muller samedi soir dans une demi-finale qu’il a globalement dominée. Dans les chiffres (16 aces à 8, 35 coups gagnants à 19) comme dans la manière. Pendant 1 h 15, le grand Américain (2 m 08) n’a pas cessé d’agresser le Reckangeois, de lui mettre la pression quasiment constamment, notamment en étant très bon en retour. Malgré un pourcentage de première balle assez faible pour lui dans le premier set (50 %) et une balle de break sur sa mise en jeu en début de partie, l’Américain n’a pas concédé le moindre break, continuant ainsi son incroyable série. Cela fait, en effet, sept matches que cela dure et il n’a plus été breaké depuis son élimination au 2e tour de Wimbledon.
De son côté, «Mulles» s’est bien battu, ne s’avouant jamais vaincu. Mais il a dû se rendre à l’évidence, ce John Isner-là était un cran au-dessus. «Je ne pense pas avoir livré un mauvais match, mais je n’ai simplement pas pu développer mon jeu. Je n’ai peut-être pas assez bien servi, mais tout le mérite en revient à mon adversaire qui m’a mis beaucoup de pression en retournant très bien. Tout en ayant un peu de réussite sur les jeux où il m’a breaké», expliquait celui qui reste ce lundi le 22e joueur mondial (il aurait été 20e s’il était parvenu à se hisser en finale).
«Je me sens vraiment très bien»
Le parcours en Géorgie du citoyen de Reckange-sur-Mess, finaliste en 2012 (battu par Andy Roddick cette année-là), s’est donc arrêté pour la troisième fois en demi-finale (après 2011 et 2015). Mais il ne se montrait pas mécontent de son entame de tournée américaine. «Je me sens vraiment très bien», souriait-il. «J’ai débuté de manière idéale cette saison sur ciment. Je pense avoir effectué le bon choix en venant à Atlanta. Cela m’a permis de me remettre directement dans la difficulté, de remporter deux matches et d’atteindre une nouvelle demi-finale sur le circuit. Tout ça en m’habituant aussi à la chaleur (NDLR : 31 °C et 50 % d’humidité au moment de son match de samedi). Faire la transition avec ce qui a précédé n’était pas évident. Vu la grosse débauche d’énergie effectuée plus tôt dans l’année, la fatigue qui s’était accumulée. Mais j’ai opté pour la bonne solution. »
Julien Carette