Jo-Wilfried Tsonga a bousculé le N.1 mondial Novak Djokovic vendredi en quarts de finale du Masters 1000 d’Indian Wells avant de capituler, trahi par son service, 7-6 (7/2), 7-6 (7/2).
Pendant plus de deux heures, dans la touffeur du désert californien (34°C), Tsonga, 9e mondial, a fait passer Djokovic par tous les états. «Je pensais que je contrôlais la situation, mais il a changé de tactique et cela m’a vraiment perturbé, c’était un match compliqué contre un joueur en forme», a résumé le Serbe, dont la dernière défaite à Indian Wells remonte à mars 2013, en demi-finale contre l’Argentin Juan Martin del Potro.
Depuis ce revers, «Djoko» fait la loi sur le premier Masters 1000 de l’année et même s’il a connu des frayeurs, notamment lors de la finale 2014 remportée en trois sets face au Suisse Roger Fededer, absent cette année, il n’avait pas été autant malmené depuis longtemps dans l’un de ses tournois préférés. Même s’il a mal débuté la rencontre en perdant son service pour être rapidement mené 4-2, puis 5-3, Tsonga s’est relancé en débreakant «Djoko», puis a repoussé deux nouvelles balles de break à 6-5, avant de craquer dans le jeu décisif.
« Très mauvais match au service »
Lors du second set, ils sont restés dos à dos avant que le Serbe ne s’offre deux balles de match sur le service de Tsonga qui les a annihilées avec deux passings d’une précision diabolique. Tsonga a mieux débuté le second tie-break et a brièvement mené 2-1 avant de perdre six points de suite et le match. «Dans l’ensemble, c’était un bon match, j’ai des bonnes sensations, mais j’ai fait un très mauvais match au service et ça m’a coûté cher sur le résultat final», a analysé le N.1 tricolore en référence à ses sept doubles fautes et 47% de premières balles.
«JWT», 30 ans, a quelques raisons d’être satisfait: ce quart de finale est son meilleur résultat dans un tournoi qui lui réussit peu et qu’il n’avait pas disputé en 2015 en raison de sa blessure à l’avant-bras droit qui l’a empoisonné pendant trois mois.
Un classique Nadal/Djokovic en demies
«Ce n’est pas loin, je pense que c’est en progrès, ce match et ce tournoi resteront positifs pour moi (…) Je ne suis pas si loin que ça, je suis capable de tenir et je peux jouer encore un peu mieux, et lui aussi forcément, mais je ne suis pas largué», a-t-il fait remarquer. «J’avais pris une fois 6-1 6-3 contre lui ici en quarts de finale (en 2013, NDLR) et je m’étais dit +Waow, je suis encore loin+. Là, je me dis je ne suis pas loin du niveau et que, si sur certains points je suis meilleur, peut être que je peux l’embêter un peu plus», a conclu le Manceau.
En demi-finales, Djokovic retrouvera pour l’un des classiques du circuit professionnel Rafael Nadal qui a dominé le Japonais Kei Nishikori 6-3, 6-4. «Battre un joueur du top 10 me fait du bien en termes de confiance, je me sens bien physiquement et mentalement, mais Novak est clairement le favori», a admis l’Espagnol, 5e mondial et triple vainqueur de l’épreuve.
Au bilan de leurs confrontations, «Djoko» mène en effet par 24 victoires à 23 et a nettement pris l’ascendant sur le nonuple vainqueur de Roland-Garros comme le prouvent leurs cinq derniers duels qu’il a tous remportés. La finale dames opposera dimanche la N.1 mondiale Serena Williams à la Bélarusse Victoria Azarenka, N15, qui ont battu respectivement la Polonaise Agnieska Radwanska (N.3) 6-4, 7-6 (7/1) et la Tchèque Karolina Pliskova (19e) 7-6 (7/1), 1-6, 6-2.
Le Quotidien/AFP