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[Tennis] Rodesch perpétue la tradition


Semaine ô combien parfaite pour Chris Rodesch qui, en plus, a soufflé ses 23 bougies pendant le tournoi. (Photo : Luis Mangorrinha)

Un Luxembourgeois en remplace un autre. Après Alex Knaff voici un an, c’est Chris Rodesch qui a ajouté, dimanche, son nom au palmarès du tournoi.

Absent de dernière minute du tableau final, Alex Knaff (511e au ranking mondial) n’a pas pu défendre son bien glané l’été dernier au terme d’un parcours exemplaire. Si le trophée du Sudstroum Open a donc changé de mains, il est en revanche resté entre celles d’un Luxembourgeois : Chris Rodesch. Classé 645e à l’ATP, le joueur qui a fêté son 23e anniversaire au cours de la semaine s’est imposé 6-1, 3-6, 6-4 devant la tête de série n° 1, le Belge Gauthier Onclin (275e), qui n’avait pas perdu le moindre set jusqu’alors.

C’est dire la performance réalisée par le pensionnaire du TC Schifflange qui a eu le droit à une standing ovation après avoir pris une dernière fois le service de son adversaire. «C’est énorme ! Je suis vraiment très content de la façon dont j’ai joué et aussi de mon niveau de jeu. C’est vraiment sympa de gagner à la maison, c’est quelque chose de spéciale», s’émeut le jeune homme.

Et d’ajouter : «Le niveau était très relevé, il y avait des gars comme Gakhov (NDLR : le Russe Ivan Gakhov, 142e au classement l’année dernière et qui a notamment déjà affronté un certain Novak Djokovic) ou encore Onclin qui a joué plusieurs fois les qualifications de tournois d’un grade supérieur. Alors oui, je suis très fier d’être le vainqueur.»

Tout simplement injouable sur ses mises en jeu (neuf aces au total) et bien inspiré sur celles du Belge, il est vrai en panne de premières balles, le «local» fait cavalier seul dans la première manche qu’il s’adjuge en une vingtaine de minutes à peine. Mais dans la suivante, la machine s’enraye quelque peu. Onclin retrouve ses esprits et en profite pour enfin entrer dans son match. À tel point qu’il égalise à un set partout.

Continuer à grimper dans la hiérarchie mondiale

D’ailleurs, c’est lui qui signe le meilleur départ dans le dernier pour mener 4-2. Tout laisse alors penser qu’il se dirige vers la victoire. Sauf que Chris Rodesch, tombeur la veille de l’Espagnol Pol Martin Tiffon (454e), lauréat en 2022, n’est pas décidé à lâcher le morceau aussi facilement. 

«Je trouve que j’ai quand même montré trop d’émotions, par moment j’étais un peu trop énervé. Mais je suis très fier de la manière dont j’ai joué les quatre derniers jeux. J’ai attaqué la balle, j’ai été très agressif et j’ai mieux servi. Je lui ai montré que j’étais encore là et ça, c’était très important !», souligne-t-il. De quoi s’offrir un troisième titre sur le circuit ITF après ceux glanés en 2022 à Vejle (Danemark) et il y a un an à Southaven (États-Unis).

Surtout, le Luxembourgeois confirme ses très bonnes dispositions du moment. De retour en Europe depuis quelques semaines après avoir bouclé sa dernière année universitaire aux États-Unis où il s’est d’ailleurs une nouvelle fois montré (très) à son avantage avec son équipe des Virginia Cavaliers, le joueur de Coupe Davis a participé à trois tournois. Avec les résultats suivants : une finale à Alkmaar (Pays-Bas), une demie à Lodz (Pologne) avant d’être sacré à Esch donc devant ses proches.

«Je suis en forme mais je confirme ce que j’ai toujours pensé, c’est-à-dire que j’ai le niveau ! J’ai été top 10 deux années de suite à l’université, précise le n° 2 grand-ducal. Sur le circuit professionnel, il y a quand même des différences, c’est un autre système. Par exemple, le rythme n’est pas le même, c’est un autre effort. Il faut rester très pro, être humble et ne pas penser être le meilleur. Et maintenant, j’espère pouvoir confirmer dans la durée.» C’est tout le mal qu’on lui souhaite.