Après avoir fait l’impasse sur le Masters 1000 de Montréal en raison d’une inflammation au bras gauche, Gilles Muller faisait son retour à la compétition dimanche soir dans l’Ohio.
Pour son entrée en lice à Cincinnati, celui qui sera 22e joueur mondial ce lundi (une place de perdue) a dû batailler 2h04 pour se qualifier pour le 2e tour face à Ryan Harrison (ATP 43) au cours d’une match où son avant-bras a, semble-t-il, tenu le choc.
Gilles Muller avait zappé le tournoi montréalais la semaine dernière par mesure de précaution, après avoir fait constater une petite inflammation du tendon fléchisseur de l’avant-bras gauche. «Son bras était tout simplement fatigué. C’est l’accumulation des efforts. Et une échographie a montré ce petit souci. On ne voulait pas aller jusqu’à la blessure», expliquait ce week-end Alex Lisiecki, l’entraîneur du Reckangeois qui est actuellement avec ce dernier en terre américaine.
Du coup, «Mulles» a donc pris cinq jours de «repos», comprenez sans toucher la raquette, mais en continuant évidemment à faire du physique tous les jours. «Il a repris le tennis proprement dit mercredi. Mais cela a fait son effet, Gilles a senti une vraie différence. Il a bien récupéré. Et il continue à faire des soins tous les jours», continuait le technicien français.
Les deux hommes ont débarqué dès mardi dans l’Ohio, du côté de Cincinnati, afin de préparer au mieux ce 7e Masters 1000 de la saison. «C’est le genre de rendez-vous où il faut être à 100 % pour rivaliser avec les autres. Tant le niveau est relevé. Là, on essaie de faire en sorte que Gilles soit bien à 100 % pour son entrée en lice», expliquait encore Lisiecki.
Tête de série dans un Masters 1000 : une 1re
Une entrée en lice qui a eu lieu… dimanche soir alors que Roger Federer et Alex «Sascha» Zverev n’avaient, eux, pas encore commencé leur finale du côté de Montréal. Un 1er tour qui le voyait affronter l’Américain Ryan Harrison (ATP 43). Une rencontre que le gaucher du Spora a remportée (6-4, 5-7, 7-6(3)) au bout du suspense, face à un Américain des plus accrocheurs. Sans être brillant, Muller a été solide, poussant souvent son adversaire à la faute dans une partie où il y a eu des balles de break à la pelle. Dans la manche décisive, «Mulles» en a sauvé trois, sans parvenir à accrocher Harrison sur sa mise en jeu. Et c’est au jeu décisif qu’il a fait la différence.
Des retrouvailles face à Nadal?
Un tie-break où on dénombra… six mini-breaks en 10 points que le Reckangeois a conclu sur un ace. Au total, il en a même frappé 21, preuve sans doute que son avant-bras ne va pas si mal. Gilles Muller accède donc au deuxième tour d’un tournoi dont il est la tête de série n° 16. S’il avait déjà obtenu ce statut en Grand Chelem (lors des derniers Roland-Garros et Wimbledon où il y avait 32 têtes de série), c’est la toute première fois que c’est le cas pour lui dans un Masters 1000. Du coup, il est sûr d’éviter au prochain tour une autre tête de série. Il retrouvera sur sa route le vainqueur de la partie qui opposera l’Espagnol Albert Ramos-Vinolas (ATP 23) et un qualifié. Et ce avant de peut-être défier… Rafael Nadal (ATP 2), la tête de série n° 1 dans l’Ohio, au 3e tour pour un remake du huitième de finale du dernier Wimbledon.
Julien Carette