[Tennis] Prêts à faire vibrer la Coque

C’est devant une salle pleine à craquer que les joueurs de l’équipe nationale vont se produire ce week-end. Avec l’ambition de renverser la Lituanie, favorite sur le papier.

Deux ans tout pile après la victoire au CNT contre l’Afrique du Sud devant un public conquis et venu en nombre, l’équipe de Coupe Davis se frotte à la Lituanie, non plus à Esch-sur-Alzette, mais au Kirchberg dans une Coque à guichets fermés. Signe de l’engouement que suscite cette rencontre face à la 40^e nation au ranking mondial (le Luxembourg est classé à la 54^eplace). «C’est une chose positive d’être à la maison : nos familles, nos amis et le public vont nous encourager, nous soutenir», déclare le n° 2 grand-ducal Alex Knaff (718^e à l’ATP).

Et d’ajouter : «On doit utiliser cette pression comme quelque chose de positif et cette énergie pour nous transcender. On joue à la Coque pour la première fois depuis très longtemps, c’est une belle publicité pour le tennis luxembourgeois. C’est une grande chance pour nous et, si on l’utilise bien, il n’y aura que du positif à sortir de ce week-end.» Le n° 1 luxembourgeois, Chris Rodesch (282^e), demi-finaliste du Luxembourg Open voici une semaine, embraye : «Je me réjouis de jouer à la maison. La fédération a fait un super job afin de nous faire jouer à la Coque. C’est une réelle chance et nous sommes vraiment contents de ce qu’il se passe. À nous de mettre cette positivité sur le court.»

«Le classement ne signifie rien en Coupe Davis»

Côté enjeu, les hommes du capitaine Gilles Muller visent une promotion dans le groupe I mondial. Pour y parvenir, ces derniers devront franchir l’obstacle lituanien, «une jeune équipe qui dispose de très bons joueurs évoluant sur le circuit Challenger et même ATP». Les joueurs en question ? Vilius Gaubas et Edas Butvilas, tous deux âgés de 20 ans et respectivement classés aux 192^e et 247^e rangs mondiaux. «J’ai déjà joué contre les deux sur le circuit et ce que je peux dire, c’est qu’ils ont des styles de jeu opposés. L’un (NDLR : Butvilas) est plus grand, frappe fort, sert bien et met la pression et l’autre (NDLR : Gaubas) est plus petit, plus physique, souligne Alex Knaff. C’est ce que j’ai retenu d’eux. Mais je les ai joués avant qu’ils évoluent dans le ranking et ils ont sûrement progressé depuis.»

Sans oublier l’expérimenté Ricardas Berankis (34 ans), ancien top 50 (en 2016), retombé à la 284^e place, mais qui, sauf changement de dernière minute, ne devrait pas jouer pour cause de maladie. Pijus Vaitiekunas et Dovas Dersonas seront quant à eux vraisemblablement alignés en double. «Le classement ne signifie rien en Coupe Davis, a tempéré le capitaine lituanien, Sarunas Kulnys. Oui, sur le papier, nous sommes favoris, mais ce sera difficile. Ça va être un gros combat.» Un avis partagé par Gilles Muller : «Sur le papier, ils sont plus forts, mais cela ne veut pas dire que nous n’avons pas nos chances, insiste-t-il. Et la légende locale de conclure : «Nous avons déjà prouvé par le passé que nous pouvons battre des nations plus fortes.» C’est tout le mal qu’on leur souhaite.