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[Tennis] Paris-Bercy : Muller s’en va défier Djokovic


Gilles Muller affronte au deuxième tour du BNP Paribas Masters de Paris, le géant serbe Novak Djokovic, numéro un mondial. (illustration AFP)

Vainqueur au premier tour sans trop de souci mardi de l’Espagnol Nicolas Almagro, Gilles Muller affronte ce mercredi en fin de journée un numéro 1 mondial dont personne ne sait vraiment où il en est.

Pour la quatrième fois de sa carrière,«Mulles» défiera le géant Novak Djokovic. S’il reste sur trois défaites et aucun set remporté, cette rencontre pourrait bien être différente. Voici pourquoi.

Muller semble en grande forme

6-3, 6-3, voilà ce qu’a donné mardi le premier tour de «Mulles» face à l’Espagnol Nicolas Almagro (31 ans, ATP 44). Une rencontre qui a confirmé la bonne forme du Schifflangeois vue la semaine dernière du côté de Bâle (demi-finale).

Après les quelques points nécessaires à sa mise en route, le 34e joueur mondial a semblé bien maîtriser son match, bien aidé il est vrai par la valise de fautes directes réalisées par son adversaire (28 sur l’ensemble du match, pour 16 à Muller).

Il est aussi parvenu à convertir en break le premier mauvais jeu de service de son adversaire (deux doubles fautes et deux grosses fautes directes) pour prendre une avance définitive dans le premier set. Et dans la manche suivante, il a su rester parfaitement calme lorsqu’il ne put convertir aucune des trois balles de break obtenues sur la première mise en jeu de l’Espagnol. Il en fut récompensé quelques minutes plus tard en prenant, cette fois, le service de son adversaire. On notera, enfin, que malgré une première balle déficiente en début de match (48 % de réussite au premier set), il n’a concédé qu’une petite possibilité à son adversaire. Et même l’accumulation des efforts de ces derniers jours (trois matches marathon en Suisse) ne semble pas trop le gêner.

Bref, voilà beaucoup de signes positifs, même si le match prévu aujourd’hui à l’AccorHothels Arena de Paris sera évidemment tout autre.

Muller a toujours posé des soucis à Djokovic sur dur

Par le passé, les deux hommes se sont affrontés à trois reprises sur le circuit ATP, pour autant de victoires du joueur serbe. Passons sur la défaite concédée en juin 2015 à Roland-Garros (6-1, 6-4, 6-4), la terre battue n’ayant absolument jamais réussi au serveur luxembourgeois. Souvenons-nous plutôt de leurs deux confrontations sur dur, une surface pas tellement éloignée de celle qu’on retrouve à Paris cette semaine. Si «Mulles» n’a pas remporté un set face à Djokovic, il a tout de même bien ennuyé le numéro 1 mondial. C’est le moins que l’on puisse dire quand on sait que celui qu’on surnomme «Nole» l’avait emporté 6-4, 7-5, 7-5 à l’Open d’Australie en janvier 2015, puis 7-5, 7-6(3) au Masters 1000 de Toronto en juillet dernier. C’est ce qu’on appelle des matches serrés.

L’une des clés sera certainement la capacité de Muller à parvenir à garder sa mise en jeu. Surtout dans les moments les plus tendus de la rencontre, puisqu’on a pu voir dans les résultats ci-dessus à quel point la décision tombait en fin de manche dans les rencontres entre les deux hommes.

Personne ne sait où en est «Djoko»

On le sait, depuis qu’il a remporté Roland-Garros en juin dernier, le Serbe n’est plus forcément le joueur invincible qu’il était jusque-là. S’il reste un joueur à part sur le circuit, il n’est plus un «extraterrestre», au point qu’Andy Murray pourrait bien lui subtiliser son trône de numéro 1 mondial dans les prochains jours. C’est d’ailleurs le gros suspense de cette fin de saison.

«Gagner Roland-Garros cette année m’a apporté beaucoup de joie mais m’a demandé beaucoup d’énergie. Je me suis senti un petit peu épuisé après et j’étais un peu moins motivé», a redit le Serbe (29 ans), quatre fois vainqueur à Paris-Bercy, à la veille du début du tournoi parisien. «J’ai pris un peu de temps pour penser à toutes ces choses, pour chercher une nouvelle motivation et une nouvelle ambition. C’est en place. Je me sens bien. Je suis content de revenir ici à Paris. J’espère pouvoir réussir une bonne semaine», a ajouté un «Djoko» qui reste sur des défaites en demi-finale du Masters 1000 de Shanghai et en finale de l’US Open, ses deux seuls tournois depuis la fin du mois d’août. «Cela me donne envie d’aller sur le court et de me battre sur chaque point parce qu’il y a quelque chose à gagner au bout.» Reste à voir ce que cela donnera sur le terrain…

Julien Carette