Julia Goerges (30 ans, WTA 26), tenante du titre et tête de série n°2, face à Jelena Ostapenko (22 ans, WTA 63), lauréate de Roland-Garros 2017 et tombeuse cette semaine de la tête de série n°1 Elise Mertens. Voilà l’affiche (inédite, les deux joueuses ne s’étant encore jamais rencontrées) de la finale du Luxembourg Open 2019 qui se tiendra dimanche à 15h (et pour laquelle il restait encore quelques places en vente ce samedi). Une vraie finale de rêve pour les organisateurs.
Dans un Kockelscheuer affichant sold out, Jelena Ostapenko, la joueuse entraînée depuis quinze jours par l’ancienne championne française Marion Bartoli, s’est qualifiée ce samedi en début d’après-midi pour sa deuxième finale de la saison. La deuxième en une semaine aussi puisqu’elle était déjà finaliste à Linz dimanche dernier. Ce samedi, elle a éliminé la Russe Anna Blinkova (21 ans, WTA 66) après avoir concédé la première manche. Un set initial où Blinkova a laissé très peu de chance à la joueuse balte, ne perdant que deux points sur ses jeux de service. Avant qu’Ostapenko ne renverse la vapeur pour finalement s’imposer 3-6, 6-3, 6-2.
« Cela a été un match à rebondissements », expliquait après la rencontre une Marion Bartoli qui, en bord de terrain, n’a cessé d’encourager après chaque point sa joueuse durant toute la rencontre, à l’instar de ce qu’elle avait déjà fait les jours précédents.
« La mise en route de Jelena a été un peu dure sur cette demi-finale. Mais elle a su faire l’effort mental nécessaire en fin de première manche. Celui qui a fait la différence. En se montrant plus consistante en retour et en se bagarrant encore davantage alors qu’elle était un peu frustrée par sa manche initiale. »
Après ce succès, Ostapenko essaiera ce dimanche de remporter son premier tournoi WTA depuis Séoul en septembre 2017. La semaine dernière, en Autriche, elle avait dû céder en trois manches face à la jeune Américaine Cori « Coco » Gauff.
Goerges contrôle Rybakina et peut enfin savourer un dîner
Dans la deuxième demi-finale, on se demandait ce qu’allait pouvoir réussir Elena Rybakina, la jeune (21 ans) Moscovite au passeport kazakh qui connaît cette saison une progression supersonique, étant passée en moins d’un an des portes du top 200 au top 40 (qu’elle découvrira lundi pour la première fois). Vainqueur de toutes ses rencontres en deux sets jusque-là, pouvait-elle faire mal à la reine Julia Goerges, la lauréate de l’édition 2018 ? En début de match, ce fut en tout cas bien le cas, la Kazakhe se créant quelques balles de break, sans parvenir à les exploiter. Au contraire de son adversaire allemande qui breaka au milieu de la première manche pour ne plus jamais être rejointe. Alors qu’elle avait toujours concédé le premier set dans ses trois premiers matches à Kockelscheuer cette semaine, Goerges fêtait le gain de cet avantage en prenant le service de son adversaire d’entrée de deuxième manche. Rybaklina ne la reverra plus, l’Allemande se qualifiant (6-3, 6-4) pour sa deuxième finale d’affilée à Kockelscheuer.
Après une année 2019 décevante, elle tentera donc ce dimanche, face à Jelena Ostapenko, de garder son titre. Et de finir ainsi cette saison comme elle l’avait commencée (à Auckland, lors de la première semaine de la saison) : en conservant son bien.
« Ce serait vraiment beau », souriait l’ancienne top 10 mondiale. « Mais au-delà de ça, c’est surtout déjà une bonne semaine pour moi. Notamment mentalement. Et ce samedi, en demi-finale, j’ai vraiment bien joué du début à la fin. Si on excepte mon premier set en quart de finale face à Monica Puig, mon niveau a monté durant cette semaine. Je ne sais pas quoi espérer de cette finale face à Jelena Ostapenko, mais je sais qu’il va falloir que je sois rapide sur mes jambes face à une fille qui frappe comme elle. Enfin, on en parlera demain avec mon coach. Parce que là, je suis surtout contente de pouvoir savourer mon premier vrai repas du soir ici à Luxembourg. Puisque les trois dernières soirées, mes matches se sont finis très tard (elle rigole). »
« McCoco » double la mise
C’est devant des tribunes encore bien remplies que s’est déroulée ensuite la finale du double, qui opposait le duo 100% teenagers américaines « Coco » Gauff (15 ans) – Caty McNally (17 ans) à la paire américano-chilienne tête de série n°2 Kaitlyn Christian/ Alexa Guarachi. Malgré un break rapide contre elles, en début de première manche, celles que l’on surnomme « McCoco » l’ont emporté assez facilement 6-2, 6-2 en moins d’une heure. Signant ainsi leur deuxième victoire sur le circuit depuis le mois d’août et leur triomphe du côté de Washington. Pour la jeune Gauff, il s’agit aussi de son deuxième succès en moins d’une semaine puisqu’elle s’était imposée dimanche dernier en simple à Linz.
Julien Carette