[Tennis] Objectif montée pour l’équipe luxembourgeoise

COUPE DAVIS, GROUPE III L’équipe luxembourgeoise se rend au Monténégro avec un seul objectif : retrouver le Groupe II.

C’est du côté d’Ulcinj, au Monténégro, que l’équipe du capitaine Gilles Muller va tenter de remonter dans le Groupe II. Une mission largement à la portée des hommes de «Mulles», comme l’explique le plus grand joueur de l’histoire du tennis grand-ducal :

«L’objectif est clairement de retrouver le Groupe II. Les deux dernières années, on a toujours fait partie des équipes favorites, mais on n’a pas eu de chance au tirage. Mais cette année, on voit clairement que les joueurs ont franchi un cap. On ne sera pas une équipe évidente à battr e!»

Effectivement, avec comme chefs de file Alex Knaff (ATP 798), qui est désormais sur le circuit pro et a récemment atteint la finale du M15 de Cancun, et Chris Rodesch (ATP 1361), l’un des meilleurs joueurs universitaires aux États-Unis, sans oublier Raphaël Calzi (ATP 2107) et Noé Plique, le Luxembourg a des arguments à faire valoir : «On gagne des Futures en double, on fait des finales en simple. Les joueurs ont prouvé qu’ils avaient le niveau. Maintenant, il faudra le faire quand ça compte.»

Le tirage au sort a réservé le pays hôte, la Macédoine du Nord et la Moldavie. Des adversaires à la portée, sur le papier en tout cas, des troupes grand-ducales. D’autant plus que la compétition se déroule en même temps que les qualifications de Wimbledon, auxquelles participe le meilleur joueur moldave, Radu Albot, 115^e à l’ATP et tête de série n° 7 du tournoi, qui disputera le 2^e tour ce mercredi face à l’Américain Michael Mmoh.

Il ne sera donc pas là, ce qui ne serait pas pour déplaire au capitaine Muller : «Le fait que certains sont à Wimbledon, bien sûr que ça peut nous arranger», reconnaît-il. Et Gilles Muller de déclarer, à propos de ce tirage : «C’est un groupe homogène. On peut aussi bien terminer premier que quatrième.» Début de réponse ce mercredi, avec un premier match contre la Macédoine du Nord.

Muller mécontent après l’ITF

En revanche, s’il est un point qui l’ulcère, c’est le mépris de l’ITF à l’égard des divisions inférieures de l’épreuve mythique : «Je sais bien que c’est le Groupe mondial la priorité, mais annoncer les dates à peine un mois et demi avant la compétition, je trouve cela vraiment limite. Et je ne vais pas me priver d’exprimer le fond de ma pensée aux officiels de l’ITF sur place. Je n’ai pas arrêté d’envoyer des messages pour savoir quand ça se déroulerait et je n’ai pas eu de réponses. Il ne se passait pas une semaine sans que Chris ne me demande quand et où se tiendrait la Coupe Davis. Ça nous fait vraiment nous sentir comme des sous-nations. Même si on n’est pas Djokovic, on doit quand même s’organiser. Et six semaines, c’est très juste pour les joueurs, mais aussi pour le staff et le kiné.»

Préparer une telle compétition en si peu de temps demande de l’imagination : «On voulait faire quand même une petite préparation. Comme Chris, Alex et Raph sont sur le circuit toute l’année, on n’avait pas forcément besoin d’une semaine d’entraînement, mais plutôt de jouer des matches. Et Duffel était une destination idéale.»

C’est ainsi que toute la petite troupe s’est retrouvée à deux heures de route du Luxembourg pour un 15 000 dollars en Belgique. Qui a permis à Chris Rodesch de faire le plein de matches… Et de confiance. En effet, le jeune géant (2 m) a remporté le tournoi de double en compagnie d’Alex Knaff et n’a été stoppé qu’en finale du simple : «On peut dire que la mission est accomplie point de vue préparation», analyse Gilles Muller.