Gilles Muller, en phase de reprise, s’est logiquement incliné jeudi face au Français Benoît Paire (6-4, 6-4), en quarts. Et connaît son prochain adversaire pour l’Open d’Australie.
Gilles Muller n’est pas encore au top de sa forme. Mis en difficulté par l’Australien John Millman la veille lors de son entrée en lice, le Reckangeois n’avait pas les armes pour rivaliser avec le fantasque mais talentueux français Benoît Paire. Face au 42e joueur mondial, «Mulles» s’incline pour la troisième fois consécutive. En deux petits sets : «C’était un match décevant car je n’arrive pas du tout à jouer mon jeu pour le moment», confie-t-il.
Et d’ajouter : «J’espérais faire un pas en avant et que ça allait me donner de la confiance pour la suite, mais cela n’a pas été le cas. Il me faut de la patience. Pas évident de retrouver le rythme après 4 mois d’absence», indique le Luxembourgeois, qui avait remporté la veille son premier match depuis… 135 jours, lui qui avait été longtemps écarté des courts à cause d’une tendinite au coude.
Pour Gilles Muller, place désormais à l’Open d’Australie. Il s’envole dès aujourd’hui pour Melbourne. Depuis hier, la tête de série n°23 du premier Grand Chelem de la saison sait de quoi son avenir sera fait. Le tirage au sort a été relativement clément, avec une entrée en matière face à l’Argentin Federico Delbonis. Le 67e joueur mondial a affronté deux fois le Luxembourgeois pour autant de défaites.
Un adversaire pas au mieux non plus
Si Gilles Muller n’est pas au mieux actuellement, c’est aussi le cas de son adversaire, qui s’était incliné une semaine plus tôt à Brisbane, également au premier tour. Et contre un autre joueur méconnu, l’Américain Michael Mmoh, 157e à l’ATP.
Si d’aventure ça se passait bien, le sort lui a réservé un autre écueil loin d’être insurmontable. En effet, au deuxième tour, il pourrait retrouver le Tunisien Malek Jaziri. Le natif de Bizerte a atteint le 47e rang mondial l’année dernière mais est retombé à la 97e place du classement ATP. Et comme c’est le cas pour Delbonis, Gilles Muller a l’avantage sur le papier puisqu’il a remporté les deux rencontres ayant opposé les deux hommes sur le circuit ATP. S’il recouvre l’intégralité de ses moyens, «Mulles» partira avec les faveurs du pronostic.
C’est au troisième tour que les choses pourraient réellement se corser. En effet, si la logique est respectée, il pourrait être opposé à un sacré morceau, en la personne de l’Espagnol Pablo Carreno Busta. Celui qui est actuellement 10e à l’ATP affiche un bilan positif par rapport au Reckangeois (2-1). Mais s’il a été le bourreau de «Mulles» à deux reprises sur la terre battue d’Estoril, on peut se dire qu’il y a de l’espoir. En effet, sa dernière victoire sur Carreno Busta remonte à il y a trois ans… à l’Open d’Australie !
Et après ? Cilic ! Mais on n’en est pas encore là ! À chaque jour suffira sa peine…
Romain Haas