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[Tennis] Muller : « J’ai foiré ma finale »


Le Luxembourgeois n'est pas parvenu à mettre en difficulté le Français Nicolas Mahut. (Photo DR)

Trop tendu et manquant de réussite, le n°1 luxembourgeois a manqué une finale qui a été remportée lundi entre les gouttes par le Français Nicolas Mahut (ATP 49) sur le score de 6-4, 6-4. «À moi de m’en servir pour continuer à progresser», expliquait-il.

Dimanche soir, on avait laissé Gilles Muller sur la perte du premier set (4-6). Et lundi matin, il n’est pas parvenu à renverser la situation ni à mettre en difficulté le Français Nicolas Mahut : «J’ai foiré ma finale, il faut le dire», glissait tout de go Muller. Voici pourquoi.

1. Il était beaucoup trop tendu

«D’habitude, je gère bien la tension inhérente à un match. Mais ici, ce ne fut pas le cas» expliquait «Mulles». «J’étais vraiment très tendu dimanche en montant sur le court. Je n’ai pas réussi à produire ce je voulais et sais faire sur un terrain. Pourtant, dans le premier set, j’ai mené 3-1. Mais au lieu de me détendre, cela m’a plutôt crispé…»

Cela s’est vu. Et c’est à ce moment-là que Mahut s’est envolé pour mener 6-4. «Ce matin, je me sentais mieux. Moins tendu», continuait lundi le Schifflangeois. Mais malheureusement pour lui, le Français a alors semblé pratiquement intouchable, remportant, comme la veille, tous les points importants.

2. Il n’a pas réussi à être aussi impérial au service

Impérial sur sa mise en jeu tout au long du tournoi (avant la finale, il n’avait concédé qu’un seul break en quatre rencontres), le 44e du classement ATP n’a pas connu la même réussite en finale. Alors que samedi face à Ivo Karlovic, il avait pratiquement réussi un sans-faute (zéro de balle break concédée, 75% de première et 96% de réussite sur celle-ci), son service s’est, cette fois, enraillé : «Je ne sais pas vraiment ce qu’il s’est passé… Je ne vois pas de raisons pouvant expliquer pourquoi tout marchait à merveille un jour et plus le lendemain…», glissait le Luxembourgeois. «J’ai toujours un problème quand je commence à vouloir forcer mon service et c’est malheureusement exactement ce qui s’est passé.»

À l’image du jeu où Mahut le breaka dans la deuxième manche, et où il ne passa qu’une seule première.

3. Il n’a pas eu de réussite

Lors de ses succès en quart face à Ferrer puis en demi-finale contre Karlovic, Muller avait particulièrement bien géré les moments importants.

Dimanche et lundi, ce ne fut plus vraiment le cas. Ou plutôt, on va dire que Nicolas Mahut est parvenu à mieux le faire que lui. Sur l’ensemble du match, celui qui a réussi le doublé 2015-2016 à Rosmalen (également avec trois succès le record de victoires de Patrick Rafter) a converti les trois balles de break qu’il a obtenues. Le Schifflangeois, lui, n’en a conclu qu’une seule, sur les quatre possibilités qui se sont offertes à lui. «Il faut avouer que je n’ai pas eu la réussite qu’il fallait, notamment lorsque j’ai eu la possibilité de débreaker dans la première manche. Or pour gagner ce genre de match, il en faut», argumentait, avec raison, Muller. «À peu de chose près, le match était interrompu à 5-5 et non sur un 6-4.» Ce qui aurait peut-être bien changé toute la rencontre.

4. Il a eu du mal à gérer la pluie

«J’ai peut-être mal géré les attentes liées à la pluie. Dimanche, toutes les heures, on a eu des infos différentes, en raison de la météo. Il a aussi été envisagé à un moment donné de déplacer la finale sur un autre court, pour jouer en même temps que les filles. Puis, une fois notre finale interrompue, on a encore dû patienter deux heures avant de rentrer à l’hôtel. Bref, il y a eu beaucoup d’incertitudes et ce n’était pas évident de se préparer au mieux», continuait Muller.

«Maintenant, je ne cherche pas d’excuse, puisque les deux joueurs étaient dans la même situation et que Nicolas a réussi à mieux la gérer. Comme je le répète souvent, on apprend tous les jours. Et à 33 ans, ce fut encore mon cas ce lundi. En anglais, on dit : Everything happens for a reason. À moi de me servir de cette finale pour continuer à progresser.»

De notre envoyé spécial à Rosmalen, Julien Carette