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[Tennis] Muller est-il prêt ?


Gilles Muller durant son match contre Richard Gasquet, à Shangai, ce mardi 13 octobre. (Photo AFP)

Battu en demi-finale à Sydney, Gilles Muller a hérité d’un tirage pas facile à l’Open d’Australie, où il affrontera l’Italien Fabio Fognini, 21e mondial, au 1er tour.

Le n°1 luxembourgeois s’est fait sortir par le Bulgare Grigor Dimitrov, à Sydney.

Àdeux jours de commencer l’Open d’Australie face au bouillonnant Fabio Fognini, Gilles Muller est-il prêt ? Son classement ATP, qui le place encore ce week-end au 38 e rang mondial, ne devrait pas beaucoup évoluer lundi. Cela a déjà le mérite de montrer que le n° 1 luxembourgeois a réussi un début de saison assez similaire à celui de l’an dernier, avant qu’il n’aille, à l’époque, en seizième de finale du premier grand chelem de l’année et qu’il ne tombe face à Novak Djokovic. Car Muller a défendu quasiment tous les points acquis à la même période en 2015. Pas mal donc.

Comme l’an dernier, il a ainsi atteint les demi-finales du tournoi de Sydney cette semaine. Le Bulgare Grigor Dimitrov, 28 e mondial, qui réussissait plutôt bien au Luxembourg ces derniers temps, a remis les compteurs à zéro entre les deux hommes (2 victoires partout), en l’écartant en deux sets, 2-6, 6-7 (4).

À Chennai, lors de la première semaine, il a fait légèrement moins bien qu’en 2015 en tombant au 2 e tour face à Thomas Fabbiano, n° 142 mondial, pas le plus connu des joueurs italiens…

Mais depuis, à Sydney, Muller a signé une performance «et demie» en battant Jérémy Chardy (n° 31) et, dans une moindre mesure, l’Autrichien Dominic Thiem (n° 20), qui a abandonné dans le deuxième set.

«J’ai montré de belles choses»

Son jeu, qui ne fonctionnait pas très bien en Inde, a commencé à se mettre en place en Australie, même si, à l’écouter, ce n’est pas encore étincelant. «C’est décevant d’avoir perdu en demi (NDLR : à Sydney). Face à Dimitrov, j’ai raté un peu mon début de match, mais c’était aussi dû à son agressivité. Il m’a pris à la gorge et je n’ai pas su répondre, regrette Muller. Mais je suis content de ma semaine. J’ai montré de belles choses, j’ai bien réagi au 2 e set face à Dimitrov, après une semaine moyenne à Chennai.»

À Chennai, notamment face à Fabbiano, il se reprochait de ne pas avoir su «jouer son jeu». «Au lieu d’attaquer et de chercher le chemin vers l’avant comme d’habitude, je suis rentré dans son jeu à lui, dans lequel il a été plus fort», expliquait-il.

S’il a déjà retrouvé plus de confiance, la perspective d’affronter Fognini, probablement mardi, dès ses débuts à l’Open d’Australie, n’est pas forcément un cadeau. L’Italien, 21e mondial, vient de sortir en quart de finale à Auckland, battu par Jo Tsonga, au terme de son premier tournoi cette année. Il a remporté trois titres sur le circuit (sur terre battue à chaque fois) et a fait tomber Nadal trois fois l’an dernier, à l’US Open notamment. Surtout, Muller a pas mal de points à perdre si l’Italien le stoppe d’entrée. «Ce n’est pas un tirage facile, mais de toutes les têtes de série du tableau, ce n’est pas la pire, a commenté Muller. C’est un joueur très doué, qui a beaucoup de hauts et de bas. Il va falloir s’attendre à tout!»

Sans doute même à contrôler ses nerfs.

Raphaël Ferber