La saison de terre battue a véritablement débuté dimanche dans la principauté monégasque, avec le tournoi de Monte Carlo (Masters 1000). On y attend beaucoup Rafael Nadal, moins Gilles Muller.
Le monde de Nadal
Même si on a déjà joué sur terre battue la semaine dernière, que ce soit à Marrakech ou à Houston, le tournoi de Monte Carlo signe le vrai début de la saison de l’ocre sur le circuit. Et donc forcément, comme chaque année, un seul nom revient sur toutes les lèvres : Rafael Nadal ! L’an passé, le n°1 mondial espagnol n’a perdu qu’une fois sur cette surface, en 25 rencontres disputées. C’était au Masters 1000 de Rome, face à Dominic Thiem. Pour le reste, que des victoires à Roland-Garros, Madrid, Barcelone et Monte Carlo. «C’est un de mes tournois préférés», a lâché le Majorquin ce week-end à propos du rendez-vous monégasque. Il faut dire que depuis 2005, il y a disputé 11 finales en 13 éditions pour 10 titres.
Et cette année encore, il s’avance en grandissime favori. Et ça, malgré le fait qu’il n’a joué qu’un tournoi en 2018, l’Open d’Australie en janvier. Qui peut l’arrêter ? Certainement pas Federer ni Murray, absents. Djokovic et Wawrinka ? On n’y croit guère, le Serbe étant passé par la fenêtre dès son entrée en lice à Indian Wells et Miami, tandis que le Suisse n’a plus joué depuis février. Alex Zverev ? Il l’a tapé 6-1, 6-4, 6-4 voici une semaine en Coupe Davis. Et comme derrière, le (plus) jeune spécialiste de la surface, Thiem et Goffin, reviennent aussi de blessure…
«Je suis impatient de commencer à jouer parce que je n’ai disputé qu’un tournoi cette année, mais j’ai dû me retirer», a glissé «Rafa». «Donc j’ai un peu l’impression de ne pas seulement commencer la saison sur terre, mais ma saison 2018.» Tout le monde est prévenu.
«Mulles» jouera moins que les autres
De son côté, Gilles Muller entame aussi sa saison sur terre battue dans la principauté. Avec des ambitions forcément bien différentes, après une tournée américaine catastrophique (sorti dès son entrée en lice en Californie comme en Floride), une Coupe Davis (match face à la Géorgie) qui lui a changé les idées et une semaine de travail sur place aux côtés de Benjamin Balleret, un de ses coaches.
«Mulles» est toujours à la recherche de ses sensations et surtout de résultats (quatre défaites sur ses cinq derniers matches sur le circuit). Est-ce que la terre battue, qui n’a jamais été sa meilleure alliée, peut l’y aider ? Il y jouera en tout cas moins que beaucoup d’autres membres du top 30 mondial, d’ici au début de Roland-Garros, le 27 mai. Trois tournois se trouvent à son agenda : Monte Carlo donc, Estoril (du 30 avril au 6 mai) où il fut finaliste l’an passé et le Masters 1000 de Rome (du 15 au 20 mai). Et ce, alors que la grande majorité en a quatre (sur six semaines de compétition) à son programme, voire cinq pour les forçats de la brique pilée que sont Dominic Thiem, David Goffin, Roberto Bautista Agut, Diego Schwartzman ou Pablo Carreno Busta.
L’an passé, celui qui gagne une place au classement ATP pour se retrouver 28e avait montré de belles choses sur cette terre battue. Peut-il le confirmer en 2018 ?
Face à un lucky loser
En un peu plus de 15 ans de carrière, Gilles Muller a relativement peu joué à Monte Carlo. Ce lundi, ce ne sera que sa troisième participation. Après avoir remporté son premier match l’an passé, il pourrait rejoindre lundi l’Allemand Alex Zverev (4e mondial, tête de série n°3) au 2e tour.
Pour ce faire, il doit battre un autre Allemand, Florian Mayer (34 ans, ATP 74). Passé par les qualifs, ce dernier est ce qu’on appelle un «lucky loser». Battu 7-5, 6-0 au dernier tour des qualifications par le Biélorusse Ilya Ivashka (ATP 123), il a profité des forfaits de dernières minutes de Krajinovic et Dolgopolv pour rentrer dans le tableau. Pas infaisable donc pour «Mulles».
Julien Carette