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[Tennis] Marie Weckerle : «Je pense avoir surpris tout le monde»


Marie Weckerle a fait un bond d’environ 500 places au ranking mondial depuis le début de l’année.

Figure de proue de l’équipe nationale à seulement 21 ans, la Luxembourgeoise revient sur son excellente saison sur laquelle la jeune femme compte s’appuyer pour guider le navire, à partir de ce lundi, en Moldavie.

Comment vous sentez-vous avant d’entamer la compétition ?

Marie Weckerle : Physiquement je me sens très bien, je n’ai pas de bobos en ce moment donc ça c’est top. Après, j’ai déjà beaucoup joué cette saison alors forcément, ça commence à s’accumuler. Mais le fait de jouer en équipe, ça donne toujours une motivation supplémentaire.

On retrouve de l’énergie, même lorsqu’on est un peu plus fatigué en fin de semaine, parce que tu joues pour une équipe et tout le monde est derrière toi. Et mentalement, je me sens aussi plutôt bien.

Avec les résultats que j’ai faits depuis le début de l’année, je suis assez en confiance. Je prends énormément de plaisir et forcément, quand les résultats sont positifs, on a toujours l’impression que tout va bien.

Justement, vous évoquez vos résultats. Vous réalisez une superbe saison en ayant notamment fait un bond d’environ 500 places au ranking mondial. On imagine que vous êtes satisfaite…

Je pense que si quelqu’un m’avait dit en janvier que je serais actuellement dans le top 600 mondial, j’aurais signé directement. C’est largement au-dessus des objectifs qu’on s’était fixés en début d’année.

Même si moi, j’ai toujours dit que je ne voulais pas avoir un chiffre en tête parce que ce n’est que ma deuxième année sur le circuit. Mais c’est vrai que je pense avoir surpris tout le monde. Surtout parce que je suis montée au classement, mais aussi parce que j’ai battu des filles plus fortes.

Je pense mériter ce classement et je pense qu’il y a encore pas mal de choses à faire avant la fin de la saison puisque je n’ai pas non plus beaucoup de points à défendre. C’est aussi agréable de jouer et de savoir que tu montes toutes les semaines. C’est clair que je ne peux pas me plaindre en ce moment !

Depuis le début de l’année, vous avez remporté un tournoi en double sur le circuit et vous avez aussi disputé plusieurs finales en simple. La prochaine étape, c’est de décrocher un titre ?

C’est sûr que c’est quelque chose qu’on a en tête et dont on a toujours envie. J’essaye un peu de mixer entre des tournois de niveaux différents.

Là, j’ai récemment participé à des W50 et 75 pour jouer contre des filles qui ont le classement vers lequel j’aimerais bien aller, c’est-à-dire 300e, 150e, etc.

Et à ce niveau-là, c’est dur de gagner des titres. Mais il va sûrement y avoir des 15 000 et des 25 000 aussi. Et c’est clair que quand je fais ces tournois, je n’ai qu’un seul objectif : c’est d’aller chercher le titre !

Si on m’avait dit en janvier que je serais dans le top 600 mondial, j’aurai signé directement

Sur quels aspects avez-vous particulièrement mis l’accent cette saison ?

Je pense que physiquement, je me suis bien développée. Techniquement, c’était déjà le cas l’année dernière. On a énormément changé et on continue de le faire. Ce que j’aime bien aussi, c’est le fait de savoir qu’il y a encore beaucoup de choses à améliorer, donc je suis consciente que j’ai encore une marge de progression, que je peux faire encore mieux qu’à l’heure actuelle.

Après, les choses techniques ça prend toujours beaucoup de temps. L’année dernière, je pense que je doutais peut-être encore un peu, mais maintenant je commence à me sentir à l’aise avec mes nouveaux ajustements techniques, etc. Et du coup, je me lâche mentalement. J’ai fait de bons progrès là-dessus aussi, sur l’aspect de se battre sur tous les points. Tim (Sommer, son entraîneur) me l’a souvent dit et je pense avoir beaucoup progressé là-dessus.

Un point peut tellement changer le cours d’un match, c’est important d’être dans le présent. L’année dernière, j’ai perdu beaucoup de matches même contre des filles mieux classées où je menais dans le troisième set avant de perdre 7-6. C’est arrivé au moins quatre ou cinq fois.

Vous êtes également étudiante à Sciences Po Paris, comment faites-vous pour concilier les deux ?

J’avoue que cette année, vu que j’ai beaucoup et bien joué, j’ai énormément enchaîné donc c’était un peu plus dur. Mais ils sont flexibles là-dessus. Et je continue à bosser pendant les vacances, j’essaye de rattraper ou de m’avancer.

Je ne vais sûrement pas réussir à finir ma licence en trois ans. Mais la faire en quatre ans, je pense que ce n’est pas mal en jouant au tennis en même temps. Je pense que c’est compréhensible. Dans ma classe, on n’est que des sportifs, donc c’est cool aussi pour l’entraide. Avant les matches, je ne fais rien.

Mais après, une fois que j’ai terminé la récupération, on a souvent du temps en tournoi, tu peux trouver une ou deux heures pour travailler. Il faut trouver un bon équilibre. Mais j’aime bien, sinon je m’ennuie. Et ça permet de couper dans la journée, de ne pas penser au prochain match.

Vous êtes en direction de la Moldavie (NDLR : l’interview a été réalisée vendredi lors de l’escale entre les deux vols pris par l’équipe nationale), quel est votre état d’esprit ?

De faire de mon mieux ! Il y a de bonnes équipes, de bonnes joueuses, surtout en n° 1. Moi, je vais avoir de très bons matches à jouer donc c’est top ! On est une jeune équipe, on s’entend bien et on va faire de notre mieux.

Si on peut faire quelque chose comme jouer pour la montée, ce serait top. C’est sûr que c’est l’objectif, mais il faut voir comment cela va se passer.

L’objectif, c’est de jouer la montée

Vous allez enchaîner plusieurs matches en l’espace de quelques jours, la récupération va également être importante…

C’est super important ! On a la chance d’avoir un kiné avec nous, ça c’est top. L’expérience d’Anne (Kremer, la capitaine) et de Claudine (Schaul) aide aussi pour faire les bons choix. Moi, je suis habituée, mais c’est sûr que c’est quand même fatigant.

Il y a du stress, alors à voir comment je tiens. Il se peut que ça devienne un peu plus important en fin de semaine, donc il faut faire les bons choix.

Vous êtes la seule joueuse de l’équipe à avoir un classement WTA, comment gérez-vous cela ?

C’est clair que pour moi c’est un peu nouveau. Avant, j’étais un peu la rookie (elle sourit). Maintenant, je suis un peu la locomotive. Les autres filles ne sont pas forcément habituées à jouer sur le circuit alors je prends ça un peu comme une mission.

Bien sûr, il y a Anne et Claudine qui sont super expérimentées. Mais oui, ça ajoute un peu plus de pression, je sais que les regards sont tournés vers moi. Et je sais qu’en tant que n° 1, il faut que je gagne mes matches si on veut faire quelque chose. Je prends ça plutôt positivement et j’essaye de faire de mon mieux.

Contrairement à l’année dernière où vous aviez joué sur terre battue, cette fois c’est sur dur. C’est une surface que vous affectionnez ?

Moi, je suis super contente (elle rit) ! J’essaie au maximum de jouer sur dur et d’ailleurs cette année, je n’ai quasiment joué que sur dur. Avec les matches par équipes, parfois on joue sur terre, mais quand Anne m’a dit que c’était sur dur, j’étais la plus heureuse.

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