Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Éliminée mercredi au 2e tour de Roland-Garros par la 12e joueuse mondiale, Mandy Minella était un peu frustrée mais avait déjà le regard tourné vers la suite.
Mandy Minella semblait extrêmement déçue au moment de quitter, mercredi, le court n°7 de Roland-Garros, après sa défaite 2-6, 4-6 face à Anastasija Sevastova.
«C’est toujours comme ça avec moi, j’ai toujours besoin de quelques minutes après un match, même si j’ai très bien joué celui-ci», commentait quelques minutes plus tard la n°1 luxembourgeoise. «Ici, il y avait un peu de frustration. Car on croit toujours jusqu’au bout que l’on va pouvoir retourner la situation… Et je n’étais pas forcément contente de certains choix que j’avais effectués durant cette rencontre. Mais là, avec le recul, je me rends compte que mon adversaire a livré un gros match. Elle a très bien joué, commettant peu de fautes et se montrant très précise. Elle était simplement plus forte que moi.»
« Croire davantage en moi »
Mais cela n’empêche pas la n°1 luxembourgeoise, 100e au classement mondial, de quand même quitter Paris avec un petit goût de trop peu. «Si j’ai l’impression d’être peut-être passée à côté de quelque chose de plus grand ? Oui. Je pensais vraiment pouvoir faire encore mieux. J’avais les capacités d’aller chercher un peu plus. Du moins, si j’en juge avec ce que je réalise à l’entraînement, en termes de longueur de balle ou d’agressivité. Il faut que je parvienne à croire encore davantage en moi.»
Sortie également en double jeudi, Mandy Minella repartira dans les prochains jours pour la Croatie et le tournoi de Bol (4 au 9 juin).
Gagner des places
«J’avais pensé peut-être effectuer un petit break de trois ou quatre jours, mais il n’en sera finalement rien. Ce n’est pas grave car je me sens bien. Je suis loin d’être au bout du rouleau», expliquait la seule luxembourgeoise présente à Roland-Garros cette saison.
Pour l’heure, elle n’a qu’un objectif en tête : assurer sa place dans le tableau final du prochain US Open (26 août-12 septembre). Et pour cela, il faudra se trouver aux environs du top100 mondial à la sortie de Wimbledon, mi-juillet. Ce qui laisse donc cinq ou six tournois, Internationaux de Grande-Bretagne compris.
Grâce à son 2e tour à Paris, l’Eschoise devrait gagner une grosse dizaine de places à la WTA et se retrouver dans dix jours aux environs de la 90e place mondiale. Mais cela pourrait ne pas suffire. «Si jamais je sors une grosse perf à Bol, il est possible que j’annule le Challenger de Rome (NDLR : ITF 60 000 dollars, du 10 au 16 juin) que je suis censée jouer dans la foulée. Mais le but est de continuer jusqu’au moment où je suis assurée du tableau final à New York.»
Julien Carette
