Eléonora Molinaro ne jouera pas, ce samedi, sa première finale sur le circuit professionnel. Elle a été battue vendredi en demie par la Néerlandaise Chayenne Ewijk.
Au sortir des vestiaires, vendredi à Pétange, Eléonora Molinaro donnait l’impression d’être détruite. On ne l’avait jamais vue aussi démoralisée, autant physiquement que dans son discours. Sa détresse devait assurément être à la hauteur de la déception qu’elle venait de vivre sur le court central face à la Néerlandaise Chayenne Ewijk (WTA 689), classée 120 places au-dessus d’elle et son aînée de douze ans, dans un match perdu 6-3, 6-2 en 1h12.
«J’aurais pu faire tellement mieux»
Des chiffres sévères au vu du tennis proposé sur le court et ça, même si la Luxembourgeoise n’a jamais été devant dans cette rencontre. «Oui, cela a été plutôt serré, mais la différence, c’est que Chayenne a remporté les points importants pendant que moi, je commettais souvent des fautes dans ces moments-là», commentait entre réalisme et un brin de fatalisme la Luxembourgeoise de 17 ans. «Je ne suis pas du tout satisfaite de ce que j’ai proposé. Mon jeu de jambes n’était pas là, j’étais trop tard sur la balle, mon engagement au service n’était pas au rendez-vous non plus, d’où un grand nombre de doubles fautes… Vraiment, j’aurais pu faire tellement mieux…»
Du coup, on en vient forcément à se demander si la «pression», et surtout celle qu’elle se met elle-même sur les épaules, n’a pas été trop forte… «Elle n’a pas forcément été plus lourde que lors des deux tours précédents, mais je voulais tellement réussir à passer ce cap des demi-finales dans un rendez-vous pro. À chaque fois que j’atteins ce stade dans un tournoi (NDLR : c’était sa troisième demi-finale), je perds…», confirmait-elle, avec dans la voix tout le désespoir que peuvent parfois avoir les adolescents quand ils ont l’impression que quelque chose ne marchera jamais. Car ce cap, elle le franchira. Dans pas longtemps et dans de plus gros tournois. Comme elle l’a fait chez les juniors, en gagnant notamment cette année le Grade 2 disputé à Prato, en Italie.
Une saison riche
Si la finale du Sermelux Open 2017 opposera ce samedi la Néerlandaise à la Biélorusse de 25 ans Sviatlana Pirazhenka (WTA 526), Eléonora Molinaro en a terminé avec une saison qui aura été riche pour elle. «Je dois encore participer aux interclubs en France et au Masters luxembourgeois, mais s’en est terminé des tournois internationaux», confirmait Elé. En termes de classement WTA, elle devrait terminer 2017 dans les mêmes eaux que sa position actuelle (810e), les quatre points glanés grâce à ses demi-finales à Pétange remplaçant ceux de son élimination au même stade du côté d’Antalya en 2016.
De quoi démarrer 2018 du bon pied et aller chercher un premier titre professionnel le plus vite possible.
Julien Carette