Vainqueurs de la Finlande (2-1), les protégées d’Anne Kremer joueront leur maintien face à la Grèce.
Mandy Minella était bien là. Après son abandon, mercredi, contre Justina Mikulskyte alors qu’elle était menée 1-0 dans la première manche en raison d’un «petit souci de santé», comme le confiera Anne Kremer, sa capitaine, tout en précisant que l’Eschoise n’était «pas blessée». La cheffe de file de cette équipe de Luxembourg était donc bien là et c’est elle qui a offert le point de la victoire face à la Finlande, l’équipe la plus abordable de ce Groupe 2. Encore fallait-il être capable de le démontrer sur le court. Et si «Minoulle» est incontestablement la tête de gondole du tennis féminin grand-ducal, cette équipe de Fed Cup ne se résume pas uniquement à elle. Et ce pour la simple raison qu’elle ne peut, au maximum, jouer «que» deux matches sur trois dont un double. Bref, si le jeu du Luxembourg repose en grosse partie sur ses épaules, elle n’a pas pour autant toutes les cartes en main.
Hier matin, et comme les jours précédents, Marie Weckerlé a ouvert le bal. Après ses deux défaites, logiques au vu du standing de ses adversaires, la Luxembourgeoise pouvait cette fois nourrir quelques espoirs. En effet, du haut de ses 20 ans, Ella Haavisto n’a pas encore démontré grand-chose sur le circuit professionnel. La Luxembourgeoise non plus du reste. Seul élément de comparaison, leur hiérarchie chez les juniors. Ainsi, si la Luxembourgeoise s’est hissée en janvier 2021 au 317e rang mondial à l’ITF, la Finlandaise était grimpée à la 257e place en mars 2020. Bref, pas une grande différence et si Weckerlé pouvait nourrir des espoirs, c’était donc bien hier.
Je retiens aussi que Marie (Weckerlé) a signé son premier succès avec le Luxembourg
Marie Weckerlé y a cru et, d’entrée de jeu, prit le match par le bon bout en breakant son adversaire (2-0) avant de perdre aussitôt son service (2-1) puis d’aligner quatre jeux de suite et empocher le gain du premier set. La seconde manche sera bien plus serrée et les deux protagonistes n’auront de cesse de se chiper le service l’une à l’autre. Mais au final, Weckerlé aura le dernier mot au terme de la manche décisive (7-4).
Fort de cet avantage, le Luxembourg pouvait aborder confiant le deuxième simple. Et ce d’autant qu’il pouvait donc compter sur une Mandy Minella remise sur pied. Opposée à Ahti Venla, l’Eschoise n’a pas fait de détail et n’a eu besoin que de 61 minutes pour s’imposer (6-2, 6-3). Le double relevait tout juste de l’anecdote. Ce qui l’est moins, en revanche, c’est ce barrage pour le maintien qui se profile face à la Grèce, battue hier par l’Égypte (1-2), troisième d’une poule A dominée donc par la Norvège et l’Égypte. «Cette victoire nous laisse une chance de pouvoir atteindre notre objectif qui est le maintien», rappelle Anne Kremer plutôt satisfaite du visage offert jusque-là par son équipe : «On a fait trois bonnes rencontres et, contre Israël, c’est dommage car lors du double, les filles ratent un peu leur premier set. D’autant plus dommage que lors de son simple, Mandy avait été très forte mentalement… Mais aujourd’hui, je retiens aussi que Marie a signé son premier succès avec le Luxembourg.»