Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Même sorti au deuxième tour cette semaine, «Mulles» va continuer à grimper dans la hiérarchie du tennis mondial. Lundi, il sera 27e mondial, son meilleur classement à ce jour ! Et le Leudelangeois pourrait encore bien continuer à progresser dans les prochaines semaines.
Il est parfois compliqué de comprendre le fonctionnement du classement ATP, celui qui établit la hiérarchie mondiale du tennis masculin. À la différence de ce qu’il peut se passer dans le monde amateur ou sur certains circuits nationaux, un joueur professionnel évolue dans le classement non pas en fonction du joueur qu’il bat (et donc du classement de celui-ci) mais en fonction de ses avancées dans les différents tournois auxquels il participe. Le classement ATP est calculé sur une année complète, les résultats de chaque semaine remplaçant ceux réalisés un an plus tôt. Le tout dans une limite de 18 compétitions, ce qui signifie donc que ne sont pris en compte que les 18 meilleurs résultats (en termes de points ATP) de la saison.
Peu de points à défendre d’ici à juin
C’est un peu comme les cotations à la Bourse. Et à l’instar de ce qui se passe sur les marchés boursiers, on peut parfois jouer à qui perd gagne. Et c’est le cas de Gilles Muller en ce moment. Le 30 janvier dernier, au lendemain de l’Open d’Australie, le Leudelangeois pointait au 28 e rang mondial. Depuis, il a été éliminé en quarts de finale à Sofia (ATP 250) et en huitièmes de finale cette semaine à Rotterdam (ATP 500), soit des résultats pas meilleurs que ceux qu’ils avaient réalisés un an plus tôt lors des mêmes rendez-vous (demies en Bulgarie et huitièmes aux Pays-Bas). Mais malgré ça, il occupera lundi, lors de la divulgation du nouveau classement ATP, le 27 e rang mondial. Soit, à 33 ans, le meilleur classement de sa carrière. Un résultat qu’il doit, en partie, aussi aux performances de ses concurrents sur ces derniers jours.
Même si Gilles Muller répète assez souvent qu’il ne se soucie guère de cette hiérarchie planétaire, cela devrait tout de même lui faire plaisir. Surtout qu’il pourrait (devrait) encore progresser dans les prochaines semaines, vu qu’il a relativement peu de points à défendre d’ici à début juin : l’an passé, il avait été sorti au 1er tour à Acapulco (ATP 500), au 2 e tour à Indian Wells (Masters 1000), au 1er tour à Miami (Masters 1000), au 1er tour à Monte-Carlo (Masters 1000) et au 1er tour à Roland-Garros.
Après une semaine «off», «Mulles» reprendra la compétition le 27 février du côté de Dubai (ATP 500) où il sera tête de série. Et ça, avant d’enchaîner avec la première tournée américaine et les deux grands rendez-vous du mois de mars : les Masters 1000 d’Indian Wells et Miami.
Julien Carette
