Sa tendinite au poignet n’est plus qu’un mauvais souvenir, Gilles Muller est prêt pour les Internationaux de France qui débuteront dans une dizaine de jours. Mardi, lors de la remise de son trophée de Meilleur Sportif de 2015, le numéro un luxembourgeois a évoqué sa saison.
À quelques heures près, Gilles Muller aurait pu recevoir comme cadeau d’anniversaire son trophée du Meilleur Sportif 2015. S’il a fêté ses 33 printemps lundi, la petite réception organisée en son honneur à la BIL (Banque internationale à Luxembourg) se tenait mardi. L’occasion d’évoquer avec le meilleur joueur luxembourgeois (40 e à l’ATP) les sujets chauds du moment.
Sa tendinite au poignet gauche
La blessure qui l’avait poussé le 21 avril à déclarer forfait pour le tournoi d’Estoril et les rendez-vous suivants fait désormais partie du passé.
«Cela va beaucoup mieux. J’ai commencé à avoir mal à Dallas, en mars. Une petite douleur comme j’en avais déjà connue par le passé. Mais après avoir fait un petit break, j’ai constaté que la gêne persistait. J’ai donc été voir le médecin qui a diagnostiqué une légère tendinite. J’ai alors décidé de protéger mon poignet pendant une dizaine de jours. Car ce genre de blessure peut être risquée si on force dessus.»
L’édition 2016 de Roland-Garros
«Je vais donc me rendre à Roland-Garros sans préparation (NDLR : un seul match sur terre battue, une défaite au premier tour face à Monfils à Monte-Carlo début avril). Mais l’an passé, je n’avais fait guère plus.
Physiquement, je n’aurai pas de souci, j’ai bien bossé. Et mon jeu est bon. Mais je sais que le début de la rencontre du premier tour risque d’être un peu compliqué, je manquerai de rythme.»
Sa saison 2016
En janvier et février, Gilles Muller s’est hissé en demi-finales à Sidney et Sofia.
«Atteindre un tel niveau n’est pas quelque chose de nouveau pour moi. J’en ai joué cinq l’an passé, par exemple. Néanmoins, j’ai sans doute fait preuve de trop d’impatience. J’y ai réfléchi ces dernières semaines et je crois que j’ai parfois trop pensé à ce qui pouvait arriver si je l’emportais. Comme lorsque je n’ai pas été très loin de battre Rafael Nadal à Indian Wells en mars.
Je sais qu’à mon âge, il ne me reste que deux, trois ou quatre ans sur le circuit et je ne veux pas finir ma carrière sans avoir soulevé une Coupe sur un tournoi ATP. Je me sens prêt pour ça et donc, j’ai de plus en plus de mal à digérer de ne pas y arriver, quand je suis tout proche du but. C’est frustrant.
Mais si je parviens à passer ce cap, je sais que cela peut s’enchaîner derrière.»
Les Jeux olympiques de Rio
«C’est le rendez-vous que je ne veux pas rater cette année!
J’ai fait une fois le calcul pour voir si je rentrais dans les critères de qualifications et il semble que c’était bon. En tout cas, je ne m’inquiète pas. Cela devrait passer sans trop de problème.»
La Coupe Davis
Gilles Muller sera-t-il de la partie pour la rencontre prévue à la mi-juillet face à la Norvège?
«Peut-être… Jouer pour mon pays me tient toujours à cœur, mais je prendrai ma décision au dernier moment. Surtout qu’il y aura les JO en août. Tout dépendra de mes résultats, notamment à Wimbledon, et de mon programme.»
Julien Carette