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[Tennis] Gilles Muller : « J’ai encore beaucoup de marge »


(Photo : DR)

On n’a pas vu le meilleur Gilles Muller hier pour son entrée en lice dans ces Internationaux de Grande-Bretagne, mais il a su maîtriser les choses pour s’imposer.

IL A MAÎTRISÉ SES ÉMOTIONS

«Je suis vraiment très heureux après cette rencontre car comme tout le monde l’a vu, j’étais pour le moins tendu en début de rencontre. Je n’ai pas joué le (bon) tennis que je peux pratiquer. Un 1er tour en Grand Chelem, ce n’est jamais évident. Encore moins quand on est dans une position qu’on n’a jamais connue avant. Comme moi aujourd’hui. Je m’y attendais un peu. Il n’est pas simple de se remettre dedans après deux semaines comme celles que j’ai vécues à ‘s-Hertogenbosch (NDLR: victoire) et au Queen’s (NDLR : demi-finale). Toutes ces émotions accompagnées du break qui a suivi et de la pression que je me suis mise…» Voilà ce qu’expliquait Gilles Muller au moment de débriefer sa victoire 7-5, 6-4, 6-2 face au Hongrois Marton Fucsovics (25 ans, ATP 107).

Le Reckangeois avait prévenu avant cette rencontre : même si cela se passait mal, s’il ne pratiquait pas son meilleur tennis, il ne fallait en aucun cas paniquer. Et c’est ce qu’il a réussi à faire, contrairement à ce qu’il avait connu l’an passé au même stade de l’épreuve face au Colombien Santiago Giraldo. «Je ne peux pas vous dire si j’ai pensé cette rencontre-là. Ce que je sais, par contre, c’est que je n’ai effectivement pas paniqué. Je me suis accroché, j’ai laissé passer les choses et j’en ai été récompensé.»

IL A SU ÊTRE SOLIDE QUAND IL LE FALLAIT

«Malgré le fait que je n’ai pas bien joué, j’ai donc très bien su gérer les choses en m’en sortant en trois sets, sans avoir concédé un seul break. C’est positif. Et cela veut dire que j’ai encore une grosse marge de progression», continuait le 26e joueur mondial, tête de série n° 16 en terre anglaise.

Hier, il s’est surtout montré très solide dans les moments importants, transformant ses deux premières balles de break, une dans chacun des deux premiers sets, et repoussant les assauts du Hongrois. «J’aurais aimé être encore plus agressif sur ces points-là. Parfois, il m’a bien aidé à les remporter. Je dois donc essayer d’améliorer ça. Mais c’est vrai que j’ai su être efficace.»

IL SE MÉFIE DE LUKAS ROSOL

Au 2e tour, «Mulles» affrontera demain le Tchèque Lukas Rosol (31 ans, ATP 215, ex-26e joueur mondial en 2014). Ce dernier s’est imposé hier 4-6, 7-5, 6-3, 6-4 face au Suisse Henri Laaksonen (ATP 104). Il s’en méfie. Normal puisque Rosol a remporté leurs deux confrontations directes (jouées en 2013).

«C’est un joueur qui est très agressif, qui essaie toujours de frapper fort et possède un gros service. Il faudra être vigilant. Et la première chose à faire, c’est ne pas se fier à son classement actuel. Il est bien tombé, mais reste dangereux. Tout le monde se souvient qu’il a battu Nadal ici en cinq sets.» C’était en 2012 au 2e tour…

J. C.