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[Tennis] Gilles Muller a Djokovic dans le viseur


L'adversaire du Schfflangeois a été top 20 mondial en 2006. Depuis, les choses se sont toutefois gâtées pour lui... (Photo : AFP)

S’il parvient à sortir le Russe Dmitry Tursunov qui se dresse devant lui au premier tour, le 36e au classement ATP se retrouvera face au numéro 1 mondial en seizièmes de finale.

Toronto pour les messieurs, Montréal pour les filles : le petit monde du tennis a rendez-vous au Canada cette semaine. Et ça, avant un mois d’août bien chargé avec les JO, le Masters 1000 de Cincinnati et l’US Open.

Un gros tournoi… malgré les forfaits

Ni Roger Federer (ATP 3), ni Andy Murray (ATP 2), ni Rafael Nadal (ATP 4, qui vient à peine de reprendre l’entraînement après la blessure au poignet qui l’avait contraint à l’abandon à Roland-Garros)… Trois des principales têtes d’affiche du circuit ne s’aligneront pas lors du Master 1000 de Toronto qui commence aujourd’hui. Au rayon des absents, on peut encore ajouter Jo-Wilfried Tsonga (ATP 10), David Ferrer (ATP 13), Richard Gasquet (ATP 14) et Roberto Bautista Agut (ATP 15). Il manque donc au Canada une petite moitié du top 15 mondial. Ce qui fait un peu tache pour un Masters 1000 mais s’explique par la proximité des Jeux de Rio.

Mais malgré ces nombreux désistements, le plateau de ce rendez-vous canadien qui se déroule les années paires à Toronto (et impaires à Montréal) reste tout de même alléchant. Déjà par la présence de Novak Djokovic qui effectue sa rentrée. Mais aussi celle du local Milos Raonic, septième mondial, et récent finaliste à Wimbledon. Un Raonic qui a lancé qu’il voulait «vite rejouer une finale de Grand Chelem» et «trouver enfin de la constance au niveau en termes de jeu et de résultats». Il voudra certainement apporter de l’eau à son moulin sur ces terres dès cette semaine. Et la perspective de retrouver «Djoko» en demi-finales doit le faire saliver.

Qui est Tursunov, l’adversaire de «Mulles»?

Les connaisseurs connaissent son nom. Car Dmitry Tursunov, qui affrontera Gilles Muller au premier tour, a atteint le top 20 du classement ATP voici une dizaine d’années, avant de continuer une carrière qui l’a rarement vu sortir du top 100. Du moins jusqu’à l’été 2014 et une blessure survenue à l’US Open qui l’a empêché de jouer quasi durant un an. «J’ai souffert d’une inflammation plantaire», expliquait-il voici quelques semaines. Ce qui l’a obligé à… lever le pied. Et ce durant plus longtemps que prévu. «Ce n’était pas facile à accepter, mais je ne pouvais rien y faire. Bien sûr que j’ai songé à arrêter ma carrière. Mais je n’ai pas voulu prendre une telle décision pour un ennui physique. Je me suis donné le temps de voir. Mais avec l’âge, c’est de plus en plus difficile de revenir de blessure.»

À 33 ans, s’il est encore sur le circuit, le Russe n’est plus que l’ombre du joueur qu’il a été. Cette année, il n’a remporté qu’une seule des sept rencontres qu’il a disputées sur le circuit ATP. Aujourd’hui, il pointe au 426e rang mondial et s’il se retrouve dans le tableau final d’un tournoi aussi relevé que Toronto, sans être passé par les qualifications, c’est grâce à un «classement protégé», cette règle qui permet aux joueurs blessés ou malades sur une longue période de demander à bénéficier, sur un nombre limité de tournois, un classement qui correspond à leur niveau au moment de leur interruption.

Il ne devrait donc pas s’avérer être un adversaire injouable pour «Mulles».

Où en est «Djoko»?

C’est donc l’heure de la reprise pour le numéro 1 mondial. Une reprise qui pourrait donc avoir lieu en seizième de finale face à Gilles Muller, Novak Djokovic étant, lui, exempté de premier tour.

Privé de son rêve de réaliser le Grand Chelem parfait cette saison à la suite de son élimination au troisième tour à Wimbledon des œuvres de l’Américain Sam Querrey, le Serbe n’a plus joué depuis, prenant un bon mois de repos. Il a ainsi fait l’impasse sur la Coupe Davis, histoire de recharger encore un peu plus ses batteries après les Internationaux de Grande-Bretagne mais aussi ses triomphes à Roland-Garros, Melbourne, Indian Wells, Miami et Madrid.

«Djoko» est aujourd’hui prêt pour remporter le seul titre majeur qui manque encore à son palmarès : les Jeux olympiques (il avait pris le bronze en 2008 à Pékin et fini quatrième en 2012 à Londres). Et sans doute accessoirement le tournoi de Cincinnati (le seul Master 1000 qui manque à sa collection) qui suivra juste derrière. Et la meilleure des préparations est sans nul doute un succès cette semaine à Toronto. Histoire aussi de faire monter son record à 30 titres en Masters 1000.

Julien Carette