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[Tennis] Enceinte de son deuxième enfant, Amélie Mauresmo quitte la Fed Cup


Si la nouvelle est heureuse pour Amélie Mauresmo, le coup est sévère pour le tennis féminin français. (photo AFP)

Enceinte de son deuxième enfant, Amélie Mauresmo ne sera plus la capitaine de l’équipe de France de Fed Cup la saison prochaine : les valeureuses finalistes de Strasbourg vont devoir continuer l’aventure avec quelqu’un d’autre.

« C’était impossible », a déclaré l’ex-n°1 mondiale, qui mettra au monde son enfant au mois d’avril, soit au même moment que le deuxième tour de l’édition 2017. Âgée de 37 ans, elle s’était gardée d’annoncer la nouvelle avant la finale, perdue par les Françaises in extremis contre la République tchèque dimanche après deux jours de grand tennis. Lundi matin, le choc a été rude pour Caroline Garcia, Kristina Mladenovic, Alizé Cornet et Pauline Parmentier, même si cette décision « n’a rien à voir avec le résultat du week-end ou un quelconque désaccord avec elles », a assuré Mauresmo lors d’une conférence de presse à Roland-Garros. « C’était un peu brutal pour elles. Elles ne s’y attendaient pas. Il y avait beaucoup d’émotion. Leur première réaction a été d’être contentes, elles sont venues m’embrasser, et puis après ça a été un peu plus dur », a reconnu l’ex-capitaine.

Si la nouvelle est heureuse pour Mauresmo, le coup est sévère pour le tennis féminin français car la championne de Wimbledon et de l’Open d’Australie (2006) avait su inspirer un « esprit de groupe » qui a « poussé l’équipe à être au-dessus de son niveau », selon ses propres mots. C’est ainsi que Garcia, 23e mondiale, a battu à Strasbourg les 6e et 11e mondiales, Karolina Pliskova et Petra Kvitova, emmenant l’équipe à deux doigts de son troisième titre après 1997 et 2003 (ce dernier avec Mauresmo comme joueuse).

De la 2e division à la finale

Nommée en 2012, l’ex-championne, retraitée des courts depuis 2009, a conduit en quatre campagnes la France des portes de la troisième division (évitée en barrage) à la finale, la première depuis 2005. « L’aventure a été extraordinaire. Nous sommes passées par des moments difficiles. Les objectifs communs sont devenus de plus en plus ambitieux à chaque saison. C’est ce que j’avais envie de donner aux filles », a dit Mauresmo. L’ex-capitaine n’a donné aucune indication sur l’identité de celle (ou de celui) qui lui succèdera sur la chaise pour le premier tour de la Fed Cup 2017, en Suisse, les 11 et 12 février. « Ce n’est pas à moi de prendre la décision. C’est aux filles d’en parler, de voir quel profil elles veulent, quel mode de fonctionnement », a-t-elle seulement commenté.

Mauresmo a donné naissance à un petit garçon en août 2015. Elle était alors l’entraîneur d’Andy Murray, une grande première pour une femme sur le circuit messieurs.

Le Quotidien/AFP