Gilles Michely a obtenu son quatrième titre national de tennis de table, dimanche à la Coque, en battant Éric Glod puis Christian Kill en finale avec la même décontraction. Le Dudelangeois a maîtrisé les évènements tout le week-end.
Il n’y avait pas un monde d’écart entre Gilles Michely et les autres concurrents, ce week-end, mais disons que dans les moments chauds, c’était toujours le même qu’on voyait taper du poing sur la table. Michely avait profité l’an passé de l’inexpérience d’Éric Glod pour le malmener en finale (4-1).
Cette fois-ci, celui qui s’entraîne au sein de la prestigieuse Werner Schlager Academy en Autriche, a offert bien plus de résistance. Glod a carrément mené 3 sets à 2 en demi-finale et on se disait alors que le passage de témoin était sur le point de se produire. Et puis non. Impressionnant aux services et retours de service, il a fait la différence par son agressivité qui, conjuguée à son efficacité, a fait volé en éclats le gaucher de 22 ans (11-3 dans la 7 e manche).
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Michely, qui lui a 27 ans, a très certainement encore quelques titres à aller chercher. Sa main est toujours aussi belle et sa confiance ne fait qu’accroître à mesure qu’il remplit son armoire à trophées. En finale, on jurerait que c’est son expérience de ce type de rendez-vous qui a fait la différence. Face à son coéquipier dudelangeois Christian Kill, qui disputait lui sa première finale, l’ancien joueur de Grenzau avait encore été conduit vers une fâcheuse posture (2-2 et 5-8 pour Kill). Mais grâce à six points consécutifs, c’est lui qui passait devant et qui allait laisser Kill dans son rétroviseur pour de bon.
Mladenovic a encore du chemin
Gilles Michely n’en a pas fait des tonnes sur la balle de match du fait de son amitié avec Kill, mais son grand sourire en disait long quelques minutes plus tard. Sûrement a-t-il conscience que les petits jeunes qui poussent le dégageront de son trône quand ils arriveront à maturité. En attendant, Luka Mladenovic (17 ans), qui a fait respecter la logique en étrillant ses adversaires aux deux premiers tours (4-0), a mesuré le chemin qui lui reste à accomplir en encaissant une lourde défaite contre le futur champion (4-0).
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Pour Arlindo De Sousa, battu en quart de finale par Glod au terme d’un match particulièrement spectaculaire, il sera de plus en plus compliqué de rafler la mise, mais l’Unioniste peut être certain qu’il a encore le revers le plus élégant du pays.
Même constat pour Traian Ciociu, qui, après une grosse débauche d’énergie en quart contre Marc Dielissen, a subi un flagrant contre-coup face à Christian Kill. Et puisqu’on parle de Kill, finaliste malheureux, il aurait de toute évidence été encore plus triste si son aventure s’était achevée en quart de finale face à Joël Kox. Pourtant, il a été mené 3 sets à 2 et 7-4 avant d’inverser la tendance… Une manière de dire que les championnats nationaux ne sont pas l’affaire de deux, trois ou quatre joueurs, et qu’il y a tout un tas de pièges à éviter avant d’accéder au podium. Autant dire que pour compter quatre titres, il faut être un sacré champion!
Matthieu Pécot