[Tennis de table] Le Luxembourg s’arrête là, stoppé par le Portugal

FINALES DES CHAMPIONNATS DU MONDE PAR ÉQUIPES Le superbe parcours des pongistes grand-ducales à Chengdu a été stoppé net en huitièmes par le Portugal (1-3)

Cette fois, il n’y aura pas d’exploit. Après une brillante qualification qui l’avait vu battre la Corée du Sud, pourtant quatrième nation mondiale, l’Iran et la Thaïlande, et seulement chuter face à Singapour, le Luxembourg avait hérité d’un adversaire très costaud au stade des huitièmes de finale de ces finales des championnats du monde par équipes de Chengdu : «Tout est possible, mais ce sera compliqué. Ni Xia Lian et Sarah De Nutte n’ont jamais battu les Portugaises», expliquait Tommy Danielsson, l’entraîneur national.

Face à elles, il y avait effectivement du lourd avec notamment Fu Ju (WR 17) et Jieni Shao (WR 53). Pour une fois, c’est Ni Xia Lian qui a ouvert le bal, directement face à Fu Ju : «Les Portugaises ont mis Fu Ju en n° 2 pour qu’elle affronte tout de suite Xia Lian, contre qui elle aime bien jouer», explique Sarah De Nutte. Le premier set verra la pongiste grand-ducale parfaitement débuter (5-0) avant que son adversaire ne revienne à sa hauteur. Et finalement, au terme d’un âpre combat, c’est la Portugaise qui s’impose 13-15 sur sa troisième balle de set après en avoir écarté deux. Et même si elle baisse de rythme et cède la deuxième manche (11-7), elle va ensuite dérouler (3-11, 4-11) pour offrir le premier point aux Lusitaniennes et confirmer qu’elle était bien une des bêtes noires de Ni Xia Lian.

Sarah De Nutte se retrouvait ensuite face à Jieni Shao. Et malheureusement pour elle, il n’y aura pas photo dans une rencontre pratiquement à sens unique. La Portugaise déroule lors des deux premières manches, (3-11, 5-11) avant que la joueuse grand-ducale ne parvienne à arracher un set après avoir mené 8-0 (11-7). Dans la quatrième manche, les deux joueuses se tiendront de près jusqu’à 5-6 avant que Jieni Shao n’inscrive cinq points consécutifs pour remporter 6-11 la quatrième manche. Et le match !

Gonderinger sauve l’honneur

Mené 0-2, le Luxembourg devait alors s’en remettre à Tessy Gonderinger (WR 299) qui avait face à elle la n° 3 portugaise, Ines Matos (WR 289). Sur le papier, une adversaire largement à la portée de Gonderinger, qui a notamment battu pour la première fois de sa carrière une fille du top 100 à l’occasion du match contre la Corée. La rencontre est serrée, mais Tessy Gonderinger ne lâche rien. Et même si elle perd la première manche (9-11), elle réagit immédiatement en répliquant sur le même score (11-9) avant de passer devant au tableau d’affichage (11-8).

Mais il était dit que rien ne serait facile dans ce huitième de finale et Matos rend la monnaie de sa pièce à sa rivale en lui infligeant à son tour un 8-11 qui remet les deux jeunes filles à égalité. L’avenir dans la compétition du Luxembourg va donc se jouer sur un cinquième set décisif. Soit Matos l’emporte et le match est plié, soit Gonderinger s’impose et relance un peu le suspense. Les deux adversaires ne se lâchent pas d’une semelle, même si la Luxembourgeoise se détache 8-6, puis s’offre quatre balles de match à 10-6 et conclut 11-7, repoussant l’échéance.

Pour remettre les deux formations à égalité, il fallait ensuite que Ni Xia Lian prenne le dessus sur Jieni Shao, qu’elle a affrontée une seule fois, avec une défaite à la clef. La rencontre est acharnée. Face à une adversaire très agressive, Ni Xia Lian cède dans le premier set (9-11), mais égalise (11-8) avant de passer devant au terme d’un set très disputé (14-12). Malheureusement, Jieni Shao n’est pas du genre à se démobiliser. Elle reprend sa marche en avant. Plus rapide, plus précise, plus vive qu’une Luxembourgeoise visiblement émoussée par les joutes antérieures, la Portugaise boucle l’affaire (3-11, 6-11) et offre le point décisif à son pays. Qui aura le redoutable honneur d’affronter la Chine, vainqueur facile de la Hongrie (3-0).

Pour les Luxembourgeoises, c’est donc la fin de la compétition. Mais même s’il y a forcément un peu de déception, les filles peuvent être fières de leur parcours, comme le confirme Sarah De Nutte : «Bien sûr, c’est dommage, mais il faut dire que le Portugal est une équipe très forte. Et elles ont mérité de gagner. Shao a remporté ses deux matches et face à Xia Lian, elle a remis toutes les balles, même dans les coins. Elle a bien bougé. Il faut reconnaître qu’elles ont très bien joué.»