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[Tennis de table] La Coque au rythme du championnat d’Europe


Le Prince Louis a pu échanger quelques balles lors de sa visite aux sélections nationales. (photo Le Tageblatt)

Du 13 au 17 septembre, la Coque accueillera le championnat d’Europe par équipes. Le Luxembourg peaufine ses derniers réglages.

Mercredi matin, il régnait à la Coque une atmosphère étrange et empreinte de solennité. La présence du Prince Louis et de son escouade (chauffeur, garde du corps, policiers motorisés) y étant évidemment pour quelque chose. Dans l’amphithéâtre, assis au premier rang entre Romain Schneider, le ministre des Sports, et Ronald Kramer, le président de l’ETTU, le Prince Bourbon-Parme voyait chaque intervenant lui présenter respectueusement ses hommages d’un «monseigneur» ou d’un «mon altesse royale». Aux paroles, André Hartmann y mêlait les actes en se révérant légèrement face à celui qui, depuis 2004, exerce le haut patronage d’une FLTT organisatrice la semaine prochaine du championnat d’Europe par équipes (13-17 septembre).

Au vu de la proximité de l’événement, les médias étaient donc invités à une conférence de presse où ils ont appris que 3 500 billets – sur les 8 000 mis en vente – avaient déjà trouvé preneurs. «On vise les 5 000 spectateurs sur l’ensemble de la compétition et je pense qu’on y arrivera, confie André Hartmann. En tout cas, j’ai bon espoir car, aujourd’hui (mercredi), on est tout près des 4 000…» Autre info, «le budget prévisionnel sera respecté», assure Camille Gonderinger tout en précisant que les prévisions faisaient état d’une perte de 75 000 euros.

Sous l’Amphithéâtre, deux étages plus bas très précisément, le claquement des balles de celluloïd imprime le rythme d’une ambiance monacale. Chacun(e) répète religieusement ses gammes sous les regards experts du directeur technique, Martin Ostermann, et de l’entraîneur national, Peter Teglas. Une concentration perturbée par l’arrivée d’une meute composée d’officiels et de curieux. «C’est vrai que ça fait beaucoup là», s’amuse Luka Mladenovic avant de préciser : «Disons qu’on n’a pas trop l’habitude…»

«Ça me rend un peu nerveux…»

En quête d’une carrière professionnelle, le champion national a troqué cet été le maillot d’Etzella pour celui de Mayence (Allemagne). Sa première apparition, Mladenovic ne l’a pas effectuée en 4e Liga comme prévu mais au 1er tour de la Coupe d’Allemagne contre Frickehausen. «Je me retrouve contre Angelakis, un Grec. Avant le match, j’étais un peu nerveux. Et puis, finalement, je gagne le match 3-0 vraiment facile», explique le Luxembourgeois qui espère effectuer d’autres apparitions en équipe première même si son ranking en Allemagne, ne le lui permet pas. «Je n’ai pas assez de points…»

Avant d’effectuer ses grands débuts en Bundesliga, Luka Mladenovic se frottera à une partie du gratin européen puisque le Luxembourg évoluera en Championships Division – une présence due en sa qualité de pays organisateur – et se retrouvera dans le groupe de la Suède, de la Russie et de la… Grèce contre laquelle lui et ses partenaires commenceront leur campagne. Le Luxembourg se présentera sans pression, comme l’explique Peter Teglas, l’entraîneur national en charge de l’équipe messieurs : «Notre objectif est de gagner des sets. Bien sûr, nous aimerions vous surprendre, mais il sera vraiment difficile de gagner un match.» Lors de cet Euro, Mladenovic aimerait croiser le fer avec Gionis Panagiotis. «C’est un défenseur et mon jeu est un peu ‘dégueulasse’ pour ce type de joueur…» Mais avant de s’imaginer poser des problèmes au 7e joueur européen, l’intéressé appréhende logiquement le contexte. «L’idée de se retrouver devant autant de monde, ça me rend un peu nerveux. J’ai envie de bien jouer. De montrer ce que je sais faire…»

Avant de quitter la Coque, le Prince Louis a fait tomber sa veste de costume pour échanger l’espace d’un instant quelques balles avec Ni Xia Lian. Face aux caméras et autres objectifs, il y avait là aussi un peu de nervosité…

Charles Michel