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[Tennis de table] De Nutte n’arrête pas !


Sarah De Nutte et Metz vont enchaîner les rencontres en une semaine.  (photo RL/gilles wirtz)

Finale de la Ligue des champions mondiaux à Doha, JPEE en Andorre et maintenant finales avec Metz, Sarah De Nutte est une jeune femme bien occupée !

Si, pour certains sportifs, les JPEE marquaient la fin de la saison, il en est d’autres pour qui il s’agissait plutôt d’une respiration. Dans un calendrier plutôt chargé. Enfin, respiration, c’est un bien grand mot quand on sait que Sarah De Nutte a joué «21 matches en quatre jours» en Andorre. De quoi garnir un peu plus sa collection de médailles aux JPEE avec trois nouvelles breloques : deux en or en simple et par équipe et une en bronze en compagnie de sa compatriote Enisa Sadikovic : «C’était cool avec l’équipe. Une équipe jeune. L’ambiance était bonne. Après, c’est vrai que j’ai enchaîné du matin au soir.»

La n° 2 luxembourgeoise a toutefois eu droit à un petit privilège. En effet, alors que la grande majorité des sportifs grand-ducaux ont rallié la petite Principauté en bus, elle et son compatriote Luka Mladenovic ont eu le droit de prendre l’avion! «On est revenus vendredi des championnats du monde à Doha. Les autres partaient vendredi soir en bus. Nous, on a pris l’avion dimanche matin très tôt.»

Et c’est par ce même moyen de transport que Sarah De Nutte a quitté Andorre. Il faut dire que, pour elle, les vacances, ce n’est clairement pas pour tout de suite. En effet, avec Metz, elle dispute à la fois la finale du championnat de France et celle de la Ligue des champions. Le tout, en l’espace d’une petite semaine. Ça a débuté mardi, à Saint-Symphorien, par une courte défaite face au Saint-Quentin d’une certaine Prithika Pavade (2-3), ça continue ce jeudi soir à Berlin avant le match retour en région parisienne samedi et l’ultime rencontre de l’année, à domicile pour le match retour contre l’équipe de la capitale allemande. De grandes premières pour Sarah De Nutte, qui n’avait, jusqu’à présent, jamais eu l’occasion d’être dans un club qui jouait pour le titre, que ce soit en France ou en Ligue des champions : «Avec Saint-Quentin (NDLR : où elle a évolué trois ans), on avait atteint les demi-finales en championnat et en Ligue des champions», indique la Luxembourgeoise.

Qui ne regrette pas une seconde son choix de quitter Schiltigheim pour rejoindre la Moselle. Et ce, même si elle ne participe pas à tous les matches : «J’étais au courant en signant ici. J’ai dû jouer environ la moitié des rencontres. On est quatre et on est très proches. C’est le coach qui décide qui joue. Aucune fille ne boude quand elle n’est pas retenue», souligne encore Sarah De Nutte.

«Que je joue ou pas, je suis là pour l’équipe»

En ping, ce n’est pas comme dans les autres sports : même si officiellement, on fait partie d’un club, la plupart du temps, on ne le rejoint que les jours de match, voire la veille. Sinon, joueurs et joueuses ont leurs propres bases, leur propre entraîneur. Et pour Sarah De Nutte, ça se passe la plupart du temps à La Coque : «C’est vrai que c’est un peu spécial. Mais il y a tellement de tournois qu’on voyage déjà pas mal comme cela. Si je venais vivre à Metz, je ne serais jamais à la maison. Pour mes coéquipières russe (Mariia Tailakova) et roumaine (Adina Diaconu) c’est un peu différent, elles, elles habitent à Metz la plupart du temps.»

Pas retenue face à Saint-Quentin mardi, elle était toutefois présente : «Je suis à fond. Que je joue ou pas, je suis là pour l’équipe. Pour les encourager. Pour échauffer les filles. C’est plein d’émotions. C’est cool! La différence, c’est que quand tu ne joues pas, tu es forcément moins tendue.» Le club ne dispose, cette année, que de quatre joueuses, ce qui limite forcément les possibilités de rotation. Mais, bonne nouvelle, l’an prochain, elles seront cinq : «Tout le monde reste et on va accueillir une autre fille, qui est très forte. C’est une bonne chose», se réjouit Sarah De Nutte.

Sera-t-elle en lice ce soir contre Berlin ? C’est possible : «On les a jouées en poules. Une fois, j’avais eu balle de match contre leur Serbe (NDLR : Sabina Surjan) et j’ai finalement perdu au Golden Point.» Sur le papier, Metz, qui s’est incliné deux fois en poules, ne part pas favori. Mais on peut compter sur les Messines et Sarah De Nutte, à la table ou au bord du terrain, pour tout donner. Et ne rien regretter.

Quels que soient les résultats, elle n’en aura pas encore terminé de cette saison à rallonge. En effet, elle enchaîne trois semaines plus tard avec le Grand Smash de Las Vegas.

On l’a dit, elle n’arrête jamais !