TOURNOI EUROPÉEN DE QUALIFICATION OLYMPIQUE À GUIMARAES Sarah de Nutte et Eric Glod, battus tous les deux en huitièmes, n’ont pas réussi à valider directement leur billet pour Tokyo.
Quatre places à prendre chez les dames, cinq chez les garçons, ce qu’on demandait aux pongistes était loin d’être une sinécure. Depuis mercredi, Sarah de Nutte et Eric Glod ont multiplié les efforts. Malheureusement en vain.
Après une première phase de poules au cours de laquelle elle s’est classée deuxième in extremis de sa poule de trois, Sarah de Nutte avait validé son billet pour la suite de la compétition. Elle franchira un tour avant de se faire battre par l’Espagnole Maria Xiao. Il lui restait une dernière opportunité à l’occasion de la troisième phase, qui regroupait toutes les pongistes qualifiées pour la deuxième phase moins les deux qui se sont qualifiées. Samedi, la 75e joueuse mondiale a donc entamé sa dernière route qui pouvait la mener à Tokyo. Première adversaire, l’Italienne Debora Vivarelli (WR 71), une adversaire mieux classée que la Luxembourgeoise au ranking mondial. Mais la pongiste de Saint-Quentin va sortir un très gros match pour s’imposer 4-2 (-7, 2, 10, 7, -9, 11) et se hisser en huitièmes de finale, le soir même. Pour s’ouvrir les portes des quarts de finale, elle doit prendre le meilleur sur l’Ukrainienne Solomya Brateyko (WR 189). Mission accomplie avec un nouveau succès en six manches (5, 9, -7, 9, -4, 9). Hier, elle n’était plus qu’à deux victoires des JO. Pour atteindre les demi-finales, elle devait battre la Bulgare Polina Trifonova. Si on se fie à son seul classement, on se dit que ça ne devrait être qu’une simple formalité puisqu’elle ne pointe qu’au 408e rang de la hiérarchie. Au départ de la compétition, seules trois joueuses étaient moins bien classées qu’elle. Mais depuis le début des hostilités, elle a évolué bien au-dessus de son classement s’offrant notamment la Slovène Ana Tofant (WR 242) sur le score de 4-1, la Croate Mateja Jeger (WR 119) également 4-1, la Britannique Charlotte Carey (WR 151) en sept manches, la Serbe Sabina Surjan (WR 137) en sept sets aussi et surtout la Britannique Tin-Tin Ho (WR 94), pulvérisée 4-0. Et malheureusement pour la pongiste grand-ducale, la Bulgare va se montrer la plus costaude, s’imposant en cinq manches (-9, 10, -8, -7, -8), mettant fin au rêve de Sarah de Nutte. La Bulgare n’ira toutefois pas au bout, puisqu’elle sera battue dans le match décisif par la Russe Yana Noskova (WR 59, tête de série n° 3), laquelle s’était déjà inclinée lors du match décisif dans la deuxième phase.
Beaucoup d’espoir avec le ranking
À l’issue de son tournoi, Sarah de Nutte était déçue. Mais gardait bon espoir : «Je n’ai pas très bien joué. Je me suis battue, j’ai fait de mon mieux mais ça n’a pas marché. Bien sûr, j’aurais préféré me qualifier ici, mais mes chances de passer par le ranking mondial sont très fortes. Jusqu’au mois de juin, où sera pris en compte le classement, le ranking ne bougera plus. Maintenant il faut attendre.» Elle va attendre fébrilement le mois de juin pour savoir si elle rejoindra ou non Ni Xia Lian, qui a quant à elle son billet en poche depuis bientôt deux ans.
En revanche, lui n’a aucune chance de passer au ranking. Mais avec son 210e rang mondial, Eric Glod ressort très satisfait d’une compétition qui s’est également arrêtée pour lui en quarts de finale. Samedi, il a pris le meilleur en cinq manches (3, -10, 7, 15, 10) sur le Danois Tobias Rasmussen (WR 208) pour avoir le droit d’affronter le Britannique Paul Drinkhall (WR 57). Mais hier, ce dernier n’a pas fait de cadeau pour s’imposer en quatre manches (-8, -10, -8, -6) : «J’ai atteint tous les objectifs que je m’étais fixés. Je suis très satisfait de la manière dont j’ai joué et j’ai combattu. Je n’ai aucun reproche à me faire», indique Eric Glod. Qui avoue avoir un peu accusé le coup physiquement lors de ce dernier match : «Il avait la bonne tactique et la bonne concentration. Dans le jeu, c’était assez équilibré, mais je ne me sentais plus assez frais physiquement pour réagir agressivement sur ses balles bien placées.»
Romain Hass