Mandy Minella commence sa saison 2017 dès lundi aux Émirats arabes unis, avant d’enchaîner sur une tournée australienne qu’elle préparera aux antipodes.
Son programme : « On annonce 80% d’humidité à Dubai… »
Tête de série numéro 4 aux Émirats arabes unis, Mandy Minella aura certainement un beau coup à jouer la semaine prochaine.
« Suivant mon résultat à Dubai, je resterai peut-être quelques jours supplémentaires sur place pour m’entraîner. Cela dépendra aussi des conditions climatiques. Car j’ai vu qu’on annonçait 28°C et 80% d’humidité sur place. Cela semble bizarre, alors que cela se situe dans le désert. J’espère donc que ce que j’ai lu ne s’avérera pas correct. Je n’aime pas trop jouer dans un tel environnement », sourit l’Eschoise.
« Après Dubai, je ne reviendrai pas en Europe. Je partirai directement pour le continent australien où je me préparerai quelques jours avant de prendre part soit au tournoi de Brisbane (890 100 dollars de prize money, du 1er au 7 janvier) , soit à celui d’Auckland (226 750 dollars, du 2 au 7 janvier). Ensuite, ce sera Hobart (226 750 dollars, du 8 au 14 janvier) ou Sydney (710 900 dollars, du 8 au 13 janvier). Je suis admise pour les qualifications dans tous ces tournois, il faudra juste que je me décide. À Hobart, par exemple, je pourrais jouer en double, mais à Sydney, j’aurais droit à des conditions plus similaires à celles de l’Open d’Australie…»
Un Australian Open qui est, bien évidemment, le point d’orgue de ce début de saison, et qui sera son rendez-vous suivant (du 16 au 29 janvier). « Ensuite, ce sera le retour en Europe, avant de jouer à partir du 30 janvier soit à Saint-Pétersbourg (710 900 dollars), soit à Taipei (226 750 dollars) en Asie. »
Sa préparation : «Les longues vacances ne sont pas faites pour moi»
La fin de saison 2016 de Mandy Minella semblait un peu particulière avec quelques jours de vacances après le Luxembourg Open d’octobre, puis le tournoi WTA 125 de Limoges à la mi-novembre…
« Comme vous le dites, ce n’était que quelques jours de repos. Cinq pour être précis. Les autres coupent généralement pendant deux semaines, deux semaines et demie à l’intersaison. Moi, je suis plutôt pour faire des petites coupures, de trois à cinq jours, plusieurs fois sur l’année », explique la joueuse qui a fêté ses 31 ans le 22 novembre.
Plutôt particulier… « Les longues vacances ne sont pas faites pour moi. On l’a déjà testé et cela ne fonctionnait pas. J’ai beaucoup de mal à reprendre après 15 jours d’arrêt, pour effectuer six semaines de préparation. Quand on a 16 ans, on a besoin de travailler pendant des gros blocs pour se développer physiquement. À 31 ans, ce n’est plus la même chose. Il faut surtout chercher à entretenir la mécanique. J’ai réalisé deux semaines intensives avant Dubai et je ferai de même pendant dix jours à l’issue de ce tournoi. Je pense que ce sera bon pour être au top de ma forme. »
Une préparation qu’elle effectuera donc dans les prochaines semaines au chaud dans l’hémisphère sud. « Les conditions ne sont pas du tout similaires avec ce qu’on peut connaître ici. Voici deux ans, je m’étais préparée à Auckland et tout s’était bien passé. Par contre, l’an passé, j’ai bossé six semaines au Luxembourg et quand je suis arrivée en Australie, je souffrais d’une bronchite qui m’a fait perdre toute ma condition physique… Sans compter que la surface de jeu n’est pas la même suivant qu’on évolue par temps froid sous une bulle (ou en salle) en Europe ou bien en plein air avec du soleil, comme en Australie pour le moment. La balle ne rebondit pas de la même façon. Et puis, votre corps et votre tête n’ont plus à s’habituer en arrivant. »
Les fêtes de fin d’année : « J’ai parfois joué jusqu’à minuit le 31 décembre »
Qu’elle commence 2017 en participant au tournoi de Brisbane en Australie ou à celui d’Auckland en Nouvelle-Zélande, Mandy Minella devrait être sur le court le 31 décembre, jour de la Saint-Sylvestre. Les deux événements démarrent, en effet, le 2 janvier. Mais vu leur niveau et le plateau qui sera présent, l’Eschoise devra passer par les qualifications pour accéder au tableau final. Et celles-ci débuteront les vendredi 30 ou samedi 31 décembre.
« Cela m’est déjà souvent arrivé, puisque cela fait des années que je participe à cette tournée australienne. J’ai même parfois joué jusqu’à minuit », glisse-t-elle. « C’est une question d’habitude. Je sais que tous les ans, je ne peux pas fêter le nouvel an. C’est un peu triste, mais on ne va pas se plaindre non plus. Il y a bien pire. » Pas de compétition prévue par contre, une semaine plus tôt, pour la fête de Noël.
« Malheureusement, on ne pourra pas être en famille et cela me manque un peu, même si je sais que mes proches me soutiennent à 100% dans ce que je fais et dans la décision qui a été prise. Je ne suis pas toute seule non plus, puisque Tim (NDLR : Sommer, son mari et entraîneur) sera là. On essaie toujours de s’organiser un truc sympa, dans un endroit cool. »
La tournée australienne : « Si tu ne croisais pas un kangourou… »
On le sait, le tennis mondial actuel est organisé sur la base de tournées. Et la première, celle qui débute chaque saison en janvier, est organisée sur le continent australien.
« J’adore cette tournée », sourit Mandy. « Elle signifie le début d’une nouvelle année. Et puis, la météo est au rendez-vous et on joue dans des beaux endroits. Ce n’est pas aussi dépaysant que l’Asie. On ne dirait pas qu’on est au bout du monde. Si tu ne croisais pas un kangourou de temps en temps, tu pourrais te croire au niveau des paysages et de la végétation dans un pays comme l’Espagne. C’est du moins le cas dans le Sud-Est où se déroulent tous les tournois. Dans le Nord, cela doit être différent. C’est tellement grand… La mentalité est assez européenne aussi. C’est un peu comme si tu jouais sur le Vieux Continent, mais avec le beau temps en plus. »
Si elle apprécie donc spécialement les compétitions australiennes, celles-ci ne lui avaient pas tellement réussi en 2016. L’Eschoise n’avait connu que des défaites au premier tour. « Cela n’avait pas été terrible, en effet. Mais j’avais été éliminée à Auckland par une future demi-finaliste du tournoi et à l’Open d’Australie par la Chinoise Shuai Zhang qui était alors 133e mondiale, mais s’était hissée jusqu’en quart de finale et est aujourd’hui 23e à la WTA. Mais ça m’avait mis un petit coup au moral… » Cela ne devrait pas être le cas cette fois-ci. Du fait déjà que la numéro 1 luxembourgeoise est directement qualifiée pour le tableau final de l’Open d’Australie. « Cela a été très serré. Le cut se situait au niveau de la 107e place mondiale… » Et Mandy est actuellement 104e. Cela s’est joué à 13 petits points WTA près…
Julien Carette