Au Monténégro, le Luxembourg a validé sa place pour les play-offs du Groupe II. Alex Knaff, n° 1 de l’équipe, revient sur ce bon parcours.
Le Luxembourg a validé son billet pour les play-offs du Groupe II. Mission accomplie ?
Alex Knaff : Oui. Je pense que c’était vraiment une semaine positive même si on a perdu en finale contre la Géorgie. On avait quand même un tirage assez difficile, surtout quand on regarde l’autre groupe. En ce qui nous concerne, on a vraiment dû se battre tous les jours. C’était dur physiquement avec la chaleur mais on a réussi à terminer premiers du groupe, c’est très bien. On a fait le job puisque après les deux premiers matches, on était déjà assurés de monter. Ça montre qu’on s’est vraiment battus et qu’on a tout donné.
Sur un plan personnel, c’était presque parfait vous concernant ?
C’était dur physiquement et mentalement. Je jouais mon simple avec presque à chaque fois, l’obligation de gagner. Je savais que si je perdais, on perdait la rencontre. Mentalement, ce n’est pas évident. Et juste après, il fallait enchaîner avec le double deux journées de suite. Pas facile, mais toute l’équipe m’a soutenu.
On peut dire que vous avez assumé votre statut de n° 1 ?
L’an passé, j’avais vécu une Coupe Davis très compliquée, je n’étais pas bien sur le terrain, j’avais eu beaucoup de soucis. Je suis content d’avoir pu montrer qu’après un an à travailler dur, j’ai pu aider l’équipe à monter. Je suis fier de cela.
Pour vous préparer, vous aviez participé à un tournoi en Belgique, que vous avez remporté en double avec Chris Rodesch. Ça vous a aidé pour bien jouer au Monténégro ?
Oui. Le niveau était assez proche de celui qu’on a pu avoir en Coupe Davis. C’était une bonne préparation. En plus, je n’avais jamais joué avec Chris en double. C’était bien de faire des matches ensemble. On a vu qu’on jouait plutôt bien ensemble. Je crois qu’on n’a pas perdu un seul set depuis qu’on a commencé. Ça montre à Gilles (NDLR : Muller, le capitaine) qu’on a du potentiel. Et on l’a prouvé durant la semaine en remportant le double décisif contre la Moldavie.
Chris Rodesch avait atteint la finale du tournoi de Duffel en simple, mais il a eu plus de mal cette semaine ?
C’est le tennis. Une semaine ne ressemble pas forcément à une autre. Je connais Chris depuis longtemps, il est dans un très bon programme à l’université (NDLR : il joue aux États-Unis pour les Virginia Cavaliers) où il est très bien encadré. Il va encore progresser, il peut battre beaucoup de joueurs. En Belgique, il avait été fort dans les moments importants, cette semaine c’était plus compliqué. Mais ce qui est important c’est qu’il s’est donné à fond, à chaque fois ses matches ont été très serrés. Et il a su rebondir lors du double et être très fort.
Le but c’est de devenir le meilleur joueur possible et de voir où ça m’amène
Voilà un an que vous vous entraînez avec Gilles Muller. Comment en êtes-vous arrivé à travailler ensemble ?
Quand je suis au Luxembourg, on s’entraîne ensemble, il fait également quelques voyages avec moi. Je lui avais demandé s’il voulait bien m’entraîner peu avant d’arrêter mes études aux États-Unis (NDLR : il a joué 5 ans pour Florida State jusqu’à l’année dernière). Une fois mes études terminées, on a beaucoup plus bossé ensemble.
Pouvez-vous nous parler des tournois auxquels vous participez et comment vous les choisissez ?
Pour le moment, je suis surtout sur des Futures. Avant la Coupe Davis, j’ai participé à des tournois au Mexique, j’ai fait une finale et un quart de finale. Ce n’est pas facile de voyager beaucoup et d’être tout seul. Mais cela fait partie du job. Cela fait un an que je fais cela et j’ai beaucoup appris sur ce que c’est d’être joueur pro. Gilles m’aide beaucoup. Et je tiens également à remercier l’armée qui m’est vraiment d’une grande aide. La plupart des joueurs qui sont à mon classement (NDLR : ATP 798) n’ont pas cette chance. Après, concernant mon programme, c’est un peu semaine après semaine. En fonction des tournois dans lesquels je peux entrer. Là, je reste sur la terre battue donc je fais beaucoup de tournois en Europe. Il y en a un dans quelques semaines à Esch, notamment. Mais après, je vais vite repasser sur dur, qui est ma surface de prédilection. J’irai certainement sur des tournois aux États-Unis que j’aime bien.
Vous vous êtes projeté par rapport à la suite de votre carrière ?
Non. L’objectif principal est de progresser et de prendre du plaisir dans ce que je fais. Tant que ça marche, que je grimpe au classement et que ça fait sens, je continue. Le but, c’est de devenir le meilleur joueur possible et de voir où ça m’amène. C’est un travail quotidien. Qui demande beaucoup de patience et qui n’est pas facile. Pour le moment je suis sur des Futures et avec mon classement j’entre assez facilement dans le tableau final même de 25 000 dollars, qui rapportent beaucoup plus de points qu’un 15 000. Mais il faudra claquer quelques bons résultats, voire gagner quelques tournois pour faire des Challengers.
Les résultats
1er tour
Luxembourg – Macédoine du Nord 2-1
Luxembourg – Moldavie 2-1
Luxembourg – Monténégro 2-1
Finale
Luxembourg – Géorgie 0-2