Président depuis 2013, Claude Lamberty se représente, samedi matin à Hosingen, pour un nouveau mandat à la tête de la fédération luxembourgeoise de tennis (FLT). Sauf cataclysme, il sera reconduit. L’occasion de faire le point.
Le Quotidien : Quel est votre sentiment après ce premier mandat? Claude Lamberty : Je dois dire qu’on est très contents d’avoir réalisé les projets qu’on voulait faire. Mais on ne les a pas encore complètement finis. En on doit finir ce qu’on a commencé. C’est pour ça qu’avec mon équipe, on se représente pour un deuxième mandat.
Quels sont les projets majeurs de ce premier mandat?
La réforme du classement qu’on a réalisée durant notre première année. C’était essentiel, car personne ne se retrouvait dans l’ancien classement. Le deuxième chantier, c’était de donner une voix plus active aux jeunes talents luxembourgeois. On a réalisé ça avec la création du Masters. Les Luxembourgeois qui sont sélectionnables en équipes nationales de Coupe Davis ou de Fed Cup peuvent se qualifier au travers d’un classement qui se base sur tous les matches joués sur le circuit luxembourgeois.
Les huit premiers sélectionnables de ce classement se qualifient pour le Masters. Un évènement de haut niveau, doté de 10 000 euros. On soutient vraiment les Luxembourgeois qui représentent nos équipes nationales. Un chantier très important pour nous, parce que le développement du haut niveau constitue la mission d’une fédération.
Où en est la réforme administrative?
Le système informatique et le mode de communication entre les clubs et la fédération sont à revoir. Le projet est aux trois quarts réalisé. Pendant l’été, pendant les Interclubs, le but est de pouvoir s’appuyer sur ce système tout à fait nouveau qui va faciliter la vie des joueurs, des clubs et des médias. Bref, de tout le monde. C’est un projet lourd, qui coûte une petite fortune, mais on a investi dans l’organisation de notre sport et pour tout le monde.
À combien revient ce projet?
Quelque chose de l’ordre de 140 000 euros. Mais chaque joueur, en entrant son « login » verra ses résultats, ses statistiques… C’est un outil très important pour le tennis.
Qui est chargé de la réalisation de ce projet?
C’est la société E-connect. Elle a déjà réalisé des projets pour la fédération de tennis de table mais aussi des ministères. Bref, on a eu des références. C’est un investissement pour les 16 000 joueurs au Luxembourg.
Quels sont les autres projets à venir?
Déjà, il y en a un qui a été mis en place en décembre dernier avec la création d’une structure autour d’Anne Kremer, capitaine de Fed Cup, et de Johny Goudenbour, capitaine de Coupe Davis, qui doit permettre de suivre toute l’année les joueurs et joueuses, surtout les jeunes talents, et vont les forcer à jouer des tournois. Ce qui permettra aux équipes nationales d’avoir des joueurs actifs 52 semaines par an et pas uniquement une ou eux semaines avant une échéance. L’autre objectif est la création d’un tournoi ITF Future de 10 000 dollars.
Qui se tiendrait quand?
Il nous faut encore l’accord de l’ITF mais on a proposé les mois d’octobre, novembre ou peut-être décembre. On attend la réponse.
Combien de « jeunes talents » pourraient être concernés par cette nouvelle commission?
Une vingtaine… Tout le monde peut se qualifier. Si on prend les huit qualifiés pour le Masters, ça fait déjà 16 entre les messieurs et les dames. Un Gilles Kremer ou un Mike Scheidweiler profiteront également de cette commission même si ce ne sont plus de jeunes talents…
Quelle est la santé de la fédération?
On a commencé dans un contexte plutôt difficile mais même avec notre réforme administrative, ça va.
À votre arrivée, vous aviez supprimé le poste de DTN…
Oui, parce qu’on voulait avoir des entraîneurs sur le terrain et pas derrière un bureau. Et je dois dire que les projets réalisés par Olivier Mutis, Anne-Laure Heitz et Axel Hornung, sont bons. Les résultats chez les jeunes sont bons et l’ambiance l’est également. Beaucoup de jeunes qui veulent de nouveau venir à Esch s’entraîner. Ce ne sont que des points positifs et je pense qu’on a bien avancé depuis trois ans.
Combien de jeunes joueurs s’entraînent au CNT d’Esch?
Une quarantaine. Mais ce n’est pas qu’une question de nombre. Surtout, ce sont les résultats qui sont plus positifs. C’est ce qu’on constate avec les U14, U16 et U18. Avec Knaff, par exemple, qui a fait son entrée en Coupe Davis à l’âge de 17 ans, c’est significatif.
Le 18 janvier, un jour avant de prêter serment, vous déclariez ne pas savoir si vous alliez vous représenter…
C’est une grande chance d’entrer à la Chambre des députés. J’ai tout de suite averti mes collègues du conseil d’administration que j’aurai forcément moins de disponibilité, mais que je souhaitais rester si c’était possible. J’en ai parlé également avec des amis du parti et j’ai pris la décision que c’était compatible et que je me représentais pour poursuivre la suite de nos projets.
Charles Michel