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[Tennis] Alex Knaff : «J’ai beaucoup travaillé, surtout sur le mental»


À 24 ans, Alex Knaff a remporté le premier tournoi de sa carrière en simple sur le circuit professionnel. (Photo : luis mangorrinha)

Récent vainqueur de son premier tournoi professionnel en simple, le Luxembourgeois revient sur son sacre dont il se souviendra longtemps.

Ce dimanche 30 octobre 2022 restera gravé dans la mémoire d’Alex Knaff. À Tallahassee, en Floride, le joueur du Grand-Duché a glané le premier titre de sa carrière professionnelle en simple lors d’un tournoi ITF M15 (15 000 dollars).

Pouvez-vous nous raconter votre semaine?

Alex Knaff : Franchement, c’était une semaine très chouette! Je suis arrivé assez tôt là-bas pour me préparer, je pense que ça a été assez important pour le décalage horaire aussi. Après, je ne me suis pas senti super bien au début du tournoi, je n’avais pas de bonnes sensations sur les deux premiers matches même si les scores étaient assez clairs. Tout au long du tournoi, et ça s’est surtout vu en quart de finale et en demie, ma volonté de gagner était vraiment présente.

En quart, j’étais mené 4-0, je suis un peu revenu dans le premier set et je m’impose en trois sets, et pareil en demie. Je suis mené au début contre un très bon joueur qui joue bien en ce moment et je m’accroche tout du long. Il sert pour le match à 5-4 pour lui dans le deuxième set et j’arrive à bien jouer dans les deux tie-breaks, donc ma volonté de gagner était vraiment là.

Je suis content d’avoir fait beaucoup de bons matches parce que même si les mecs n’étaient pas à un classement ATP très haut, ce sont quand même des joueurs d’université qui n’ont pas nécessairement un classement ATP qui, je pense, corresponde à leur niveau.

Comment avez-vous vécu ce premier sacre de votre carrière professionnelle en simple?

C’était vraiment très sympa, surtout d’avoir gagné sur les courts de mon université. J’étais vraiment très fier, je pense que je suis le premier joueur de l’équipe Florida State à avoir gagné ce titre. Les coachs étaient très contents aussi. J’ai beaucoup de bons souvenirs de mon temps à l’université là-bas et donc ça, ça rajoute encore un souvenir en plus.

Et en plus, j’avais un pote du Luxembourg qui était avec moi et qui m’a encouragé toute la semaine, donc ça, ça m’a vraiment aidé. Partager ce moment avec lui, c’était cool aussi.

Quelle a été la première chose à laquelle vous avez pensé après la balle de match?

J’étais soulagé parce que voilà, ça fait un moment maintenant que je crois vraiment que je suis capable de gagner un titre et j’ai fait des bons résultats avant mais je m’étais toujours mis un peu trop de pression dans les moments importants. Là,  j’étais vraiment soulagé d’avoir enfin gagné ce titre, et surtout fier. Quand j’ai arrêté l’université là-bas, j’étais vraiment dans un moment très dur et j’avais beaucoup de mal à me mettre en route sur le circuit. J’ai beaucoup travaillé pour avoir les résultats que j’ai maintenant et je suis juste fier de ce que j’ai accompli la dernière année.

Je pense que je vais être dans le top 600 donc voilà, c’est encore une étape de franchie

Trois jours après (NDLR : l’interview a été réalisée hier), est-ce que vous réalisez?

Oui quand même. Tout s’est un peu vite passé parce qu’en fait j’ai dû aller directement à Jacksonville après le titre pour prendre l’avion. Il était tard donc j’étais un peu stressé. Je n’ai pas pu trop réaliser et pas trop fêter en fait, mais quand je suis arrivé ici (Ithaca), ça s’est un peu calmé et j’ai pu repenser à ma semaine. Maintenant, je réalise un peu, mais bon, j’ai un nouveau match aujourd’hui, je dois me concentrer sur ça.

Vous aviez déjà atteint votre meilleur classement en carrière, le 24 octobre dernier en vous hissant à la 694e place à l’ATP, vous allez encore grappiller quelques places… C’est donc une double satisfaction?

Je pense que je vais être dans le top 600 donc voilà, c’est encore une étape de franchie. Je ne me concentre pas trop sur le classement encore, je suis juste content de voir que j’améliore mon jeu et que je progresse en jouant beaucoup de matches. Le classement viendra par la suite.

En quart et en demie, vous avez perdu le 1er set, mais vous avez fini par l’emporter après deux longs combats, mentalement et physiquement, vous avez été costaud?

Je suis vraiment très content, surtout sur l’aspect physique et mental. J’ai beaucoup travaillé, surtout sur le mental. Physiquement, j’étais le plus fort du tournoi, ça j’en suis sûr et mentalement, je pense aussi. Et donc, tous les efforts que j’ai faits n’ont pas été pour rien.

Depuis la fin du mois d’août, vous faites de bonnes semaines sans parvenir à rallier la finale… Qu’est-ce qui a fait la différence lors de ce tournoi?

Je pense que ça se joue sur des détails, surtout dans des matches où c’est serré comme ça. Je pense que j’aurais pu passer à Forbach. Mais voilà, mentalement en demie là-bas, je n’étais pas top. Franchement cette semaine, c’était vraiment le mental et le physique. J’ai aussi bien servi dans les moments importants et je suis allé chercher les points quand il le fallait. Je n’ai pas hésité, je suis allé chercher les matches, je dirais plus qu’avant où là, j’attendais que le résultat tombe du ciel (il rit).

L’appétit vient en mangeant, on imagine qu’après avoir gagné ce premier titre, vous voulez continuer sur cette lancée?

C’est clair! Gagner le dernier match dans la semaine, ça n’arrive pas souvent. C’est toujours dur de partir d’un tournoi en perdant et voilà, maintenant d’avoir fait l’expérience de gagner un titre, ça me donne envie d’en gagner plus, de continuer à gagner des matches. Je vois aussi que je suis capable de battre des bons mecs et ça me donne de la confiance pour la suite.