À l’occasion de son entrée en lice au Sudstroum Open ce mercredi, le jeune Luxembourgeois de 20 ans n’a pas tremblé pour renverser l’Allemand Einig.
Une ouverture de bal réussie. Aaron Gil Garcia était le premier des trois représentants du Grand-Duché engagés dans le tableau final du Sudstroum Open à faire son entrée en lice, ce mercredi en fin de matinée, sur le court central niché sur les hauteurs du Gaalgebierg.
Et c’est sous un soleil de plomb et devant certains de ses proches, mais aussi le capitaine de Coupe Davis et légende locale Gilles Muller (qui a loué les qualités du garçon : «Il a un bon coup droit, il est physique et il se déplace bien»), que le Luxembourgeois de 20 ans, classé 1 489ᵉ à l’ATP, a franchi sans encombre son premier tour face à l’Allemand Felix Einig (1 843ᵉ à l’ITF) qu’il a écarté en deux sets (6-4, 6-4).
«C’est le premier tour donc forcément on prend ses repères, mais je me sentais bien. J’ai assez bien commencé le match et ensuite, j’ai su rester très solide», note le vainqueur dans un large sourire. Solide au service – il n’a concédé qu’une seule petite balle de break qu’il a superbement sauvée – et dans les échanges, agressif quand il le fallait – à l’image de ce service volée pour conclure sur sa deuxième balle de match – et bien en jambes, le nouveau joueur de l’équipe nationale (il a connu sa première sélection en février dernier à Bogota, en Colombie) n’a jamais réellement été inquiété par son adversaire.
Un plan de jeu parfaitement exécuté
Il faut dire que celui-ci a été considérablement gêné par la stratégie du pensionnaire du TC Bonnevoie, qui a parfaitement exécuté son plan de jeu. «Il frappait très fort, alors j’ai essayé de lifter, de bomber la balle pour qu’il la prenne au-dessus de l’épaule parce que c’est là où il ratait un peu plus et ça a fonctionné», analyse le jeune homme.
Qui est allé prendre quelques informations auprès de son compatriote Chris Rodesch puisque le n° 2 grand-ducal a joué – et battu – l’Allemand voici une semaine à Lodz (Pologne). «Je lui ai demandé hier, sourit-il. Je lui ai envoyé un petit message et il m’a parlé de ses points forts et de ses points faibles et ça m’a servi.»
Pour Aaron Gil Garcia, né en Espagne et naturalisé luxembourgeois il y a un peu plus d’un an (il est arrivé au Grand-Duché lorsqu’il était encore bambin et a obtenu la nationalité après sa majorité), qualifié pour le deuxième tour, le curseur va s’élever, sacrément s’élever même : il défie demain la tête de série n° 1 du tournoi, le Belge Gauthier Onclin (275ᵉ au ranking mondial).
Si l’écart au classement est colossal, pas question de se présenter en victime expiatoire. «Je l’ai vu la semaine dernière à Cassel, il joue bien. Il est 200ᵉ. Mais après, je ne vais pas m’arrêter sur ça. Moi je vais faire mon match, je vais faire de mon mieux pour essayer de gagner», conclut-il. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.