Les sportifs luxembourgeois sont beaucoup mieux lotis que leurs proches voisins. Chez nous, tout le monde peut continuer à pratiquer son sport. Mais souvent avec quelques contraintes.
« L’obligation absolue dans le sport luxembourgeois pour les semaines à venir, c’est le grand principe de prudence et de précaution », a lancé jeudi Dan Kersch, le ministre du Travail et des Sports, au moment d’évoquer la manière dont les sportifs peuvent exercer leur passion ou, pour certains, leur métier sur le sol luxembourgeois.
Contrairement à ce qui était en vigueur lors du confinement en mars et avril derniers, cette fois, les entraînements ne sont pas interdits. « Des plus jeunes aux vétérans les plus âgés, tout le monde pourra s’entraîner dans toutes les disciplines », a continué le ministre LSAP. Avant d’édicter les règles en la matière qui resteront valables jusqu’au 31 décembre 2020. Des règles que l’on peut diviser en quatre grandes catégories selon le sport que l’on exerce et le lieu où on le pratique.
LE SPORT DE CATÉGORIE SUPÉRIEURE
Dans cette catégorie, on retrouve les équipes des premières divisions des différents sports collectifs luxembourgeois pratiqués au Luxembourg. Pour elles, il n’y a pas de nouvelle règle spécifique fixée. Elles peuvent continuer à s’entraîner comme avant.
« Pour répondre par avance à la question polémique qu’on risque de me poser, non, je ne suppose pas que le virus face une différence entre, par exemple, une équipe de BGL Ligue et une autre de niveau inférieur », a expliqué le ministre. « Mais en matière de risque, je pense qu’il est moins grand lorsqu’il n’y a que 225 joueurs sur les terrains et non 45 000, soit le nombre de licences de la FLF. On peut également penser que dans les clubs de divisions supérieures, l’encadrement médical est aussi… supérieur. De plus, de nombreux clubs organisent aussi le testing de leurs joueurs à leur charge. »
LE SPORT DE NIVEAU AMATEUR EN EXTÉRIEUR
La norme de base si vous pratiquez un sport à un niveau inférieur à une D1 luxembourgeoise, c’est la règle de quatre. Soit le fait qu’on ne peut faire partie que d’une bulle de quatre personnes lors des entraînements. « L’idéal, ce serait même que l’on pratique son sport toujours avec les quatre mêmes personnes. Mais on sait que c’est compliqué. Le plus important, cela reste donc surtout d’éviter de trop fortes concentrations », expliquait Dan Kersch. On peut noter que l’entraîneur ne fait pas partie de ce groupe de quatre joueurs. Il peut donc s’y greffer, en portant évidemment un masque. Comme il est recommandé de porter celui-ci avant et dès la fin de l’activité physique.
En extérieur que ce soit, par exemple, sur un terrain de foot ou une piste d’athlétisme, il peut y avoir jusqu’à six bulles présentes. Soit un total de 24 éléments, plus un coach.
LE SPORT DE NIVEAU AMATEUR EN SALLE
La règle de quatre est exactement la même qu’à l’extérieur. Seule différence, le nombre de bulles pouvant se trouver au même endroit. En salle, on est limité à trois bulles. Soit 12 joueurs, plus un entraîneur.
Dans les piscines, c’est également par quatre qu’on pourra évoluer par couloir sur les bassins de 25 mètres (pour les bassins de 50 m, l’idéal est de les diviser par deux sur la longueur). Mais il est bien demandé de respecter le port du masque en dehors du bassin, « sauf dans la douche » a souri Dan Kersch. Mais dans tous les cas, il faut respecter la distance de sécurité de deux mètres.
LE SPORT LOISIR
Si vous exercez votre sport sans être affilié à une fédération, vous avez aussi le droit de le continuer. Sans véritablement de restriction (du moins pas plus que ces dernières semaines) si vous le pratiquez seul. Dans certaines limites si vous le faites en groupe. Celles-ci étant les mêmes que pour le «sport de niveau amateur», soit la désormais fameuse règle de quatre.
Enfin, les salle de sport restent ouvertes. Il y est demandé de « simplement » respecter les gestes barrières et notamment une distance de deux mètres entre les chaque appareil. Le ministre expliquait aussi que l’affluence dans ces salles de fitness avait beaucoup diminué depuis le confinement.
Julien Carette