Accueil | Sport national | Slobodan Ervacanin : «J’espère que Dudelange va se sortir de là»

Slobodan Ervacanin : «J’espère que Dudelange va se sortir de là»


«Toutes les parties étaient d'accord pour continuer mais voilà, la crise du coronavirus a (...) engendré des difficultés financières», souffle Slobodan Ervacanin.(Photo : Marcel Nickels/Editpress)

S’il s’entraîne encore avec le HBD, Slobodan Ervacanin (32 ans) n’en portera plus les couleurs au 1er août. L’arrière gauche devrait rejoindre Berchem où il retrouvera un ex-Spinalien, Alexandre Scheubel.

Il se dit que vous évoluerez à Berchem la saison prochaine. Qu’en est-il exactement ?
Slobodan Ervacanin : Rien n’est signé, mais il y a un accord verbal.

Ce départ du côté de Crauthem fait suite à la non-prolongation de votre contrat par le HBD. Avez-vous été déçu par cette décision ?
À vrai dire, toutes les parties étaient d’accord pour continuer mais voilà, la crise du coronavirus a contraint le club à annuler certaines manifestations comme la Youth Cup et cela a engendré des difficultés financières. Et c’est pour cette raison que Dudelange n’a pu prolonger mon contrat. J’espère que le club va se sortir de là.

Hormis Berchem, d’autres formations vous ont-elles contacté ?
D’autres clubs se sont montrés intéressés mais Berchem a été le plus rapide et le projet proposé me convenait. Et puis, c’est quand même un club qui peut se mêler à la course au titre ou viser une victoire en Coupe. D’ailleurs, cette saison, il a atteint la finale.

Avez-vous eu l’occasion de discuter avec Alexandre Scheubel et vous a-t-il dit ce qu’il attendait de vous ?
On s’est parlé quelquefois par téléphone, mais on n’a pas encore abordé ce sujet. On le fera quand on aura l’occasion de se voir. Je pense qu’il souhaite pouvoir utiliser ma polyvalence sur la base arrière. Alexandre n’est pas un inconnu puisque, lorsque j’évoluais à Épinal, il était le directeur sportif du club.

J’ai profité de cette période pour entamer une sorte de régime qui consiste à ne pas manger durant 16 heures entre deux repas

Vous évoquiez la crise du coronavirus. Comment le joueur de handball que vous êtes a-t-il vécu cette période ?
C’était une situation exceptionnelle et, de toute ma carrière, je n’ai jamais vécu une situation pareille. Pour continuer de s’entraîner, ou du moins s’entretenir, ce n’était pas évident au début. J’habite en France, à Volmerange-les-Mines et, au début, on ne pouvait pas vraiment sortir pour aller courir. Enfin, on ne pouvait pas trop s’éloigner de son lieu de résidence. Du coup, j’attendais que la nuit tombe, entre 19 h et 20 h pour sortir en espérant ne pas me faire contrôler par la police (il rit). Mais, au final, je pense m’en être pas si mal tiré. Je me suis même confectionné une petite salle de musculation dans le garage.

Durant cette période de confinement, beaucoup ont pris du poids. Est-ce que ça a été votre cas ?
Non, au contraire, j’en ai perdu ! J’ai profité de cette période pour entamer une sorte de régime qui consiste à ne pas manger durant 16 heures entre deux repas (NDLR : le jeûne intermittent). Durant la journée, je mange trois ou quatre fois mais toujours en petite quantité.

Quelle est la raison de cette démarche ?
Quand j’étais pro, mon poids de forme était de 94-95 kg pour 1,94 m. Là, durant ces trois dernières saisons, je suis déjà monté à 103 kg. Avec ce régime, j’ai déjà perdu 4-5 kg et j’espère en perdre encore un peu. En ce moment, j’ai repris l’entraînement avec l’équipe avec des séances en petit groupe en forêt.

Avec Berchem ?
Non, avec Dudelange. Mon contrat se termine au 1er août. Et même si je vais quitter le club, un contrat, ça se respecte. Il faut être sérieux.

Entretien avec Charles Michel