Blessé au pied gauche depuis l’été dernier, Kari Peters ne chaussera finalement pas les skis cette saison.
Le fondeur luxembourgeois est sorti de la clinique d’Eich, où il a passé un scanner mercredi après-midi, avec le moral en berne, les médecins lui ayant demandé d’observer une période de repos de quatre à six semaines. Il souffre d’une petite malformation osseuse, qui ne l’avait jamais dérangé jusqu’à présent, et qui provoque, par frottement, une inflammation du tendon. Il a d’ailleurs la même excroissance au pied droit, sans que cela ne provoque de douleurs particulières.
«Avant aujourd’hui (mercredi), j’avais le moral, car je pouvais m’entraîner un minimum, environ quatre, cinq heures par jour, même si je ne pouvais pas faire de travail spécifique. Maintenant, je ne peux quasiment plus rien faire. On ne va pas risquer d’aggraver la blessure… C’est très frustrant car physiquement, je me sens vraiment en forme», a réagi Peters.
Pour le moment, le fondeur exclut une opération qui le forcerait à rester au repos entre quatre et six mois, «ce qui compromettrait déjà la saison prochaine», estime-t-il, lui qui avait participé aux JO d’hiver de Sotchi en 2014.
En décembre, Peters s’était rendu dans les Alpes italiennes où il est resté trois semaines pour tenter de retrouver ses sensations sur la neige artificielle de Livigno, et profiter des bénéfices de l’altitude.
Cela n’a néanmoins pas été concluant. «Je ne peux même pas « pousser » sur des skis à roulettes, à cause de la douleur» , souligne Peters, qui a dû se contenter de séances de vélo, de course à pied et de natation.
À 30 ans, Peters voit sa carrière mise entre (de grandes) parenthèses.
Raphaël Ferber